Seins nus et perche

(en espérant que ce titre fera exploser mes vues).


Ce week-end je suis partie avec mon clan en Vendée, histoire de bronzer, décompresser et accessoirement passer ce dernier moment toutes ensembles dans la mesure où l'une de nous abandonnait les autres pour aller pécho à Toronto à durée indéterminée.

Une fille ça s'organise quand elle le peut, quatre filles c'est déjà plus compliqué surtout quand mon chef décide d'organiser le cocktail de l'été un vendredi soir, événement où je me devais d'assister car non seulement le champagne coulait à flot, mais qu'en plus tous les associés seraient là et que j'ai besoin d'une prime pour refaire mes sourcils.
Quoi qu'il en soit, après m'être fait traiter de CC* j'ai négocié de rester une heure au cocktail où la dégustation était aux sushis.
Je répète, sushis/ 18h00/ chaleur. Tout le monde visualise le concept ? Très bien.

Maintenant on visualise un train sans clim, blindé, après avoir bu du champagne et mangé des sushis sous 45°C. Tout le monde situe ? Super.
Prendre le train pendant la canicule est une expérience spéciale, voire déroutante.
En effet une espèce de solidarité se créer entre tous les usagers.
Nous sommes là, suant, mouillés, les yeux mi-clos à mourir de chaleur dans notre jus et on se regarde, se jette des petits sourire gênés, on se comprend c'est dur hein ? - allez courage dit l'autre avec ses yeux.
On se file des pages du 20 minutes pour en faire des éventails, on profite de l'air de son voisin, c'est un autre monde.
Moi j'étais là, trempée parce que j'ai cru être la seule personne dont la robe noire n'attirerait pas la chaleur. à faire du vent dans le vent avec la page 62 du Glamour de juillet, tentant désespérément de ne pas écarter mes cuisses collées pour aérer le moulin alors qu'environ dix personnes lorgnaient sur mes jambes poilues.

Le supplice terminé, mes amies sont venues me chercher à la gare, installation, changement de tenue pour short et tshirt, c'est parti, nous sommes parties.
Trois arrêts pipi et sept clopes plus tard, nous arrivions en Vendée.
On voyait la mer, il faisait bon, le week-end pouvait commencer.


Nous avons évidemment passé nos journées à la plage, à bronzer, faire des mots fléchés et ... du sein nu.
Grosse nouveauté pour moi dans la mesure où 1) mes seins ameutent une plage entière, voire une ville 2) je pense toujours aux personnes que je pourrais croiser par hasard type :
  • Banquier - ravie de vous savoir vivante Mademoiselle Champaign. Dans la mesure où vous ne répondiez à aucun de mes appels ni courriers, je suis heureux de constater que tout va ... hum ... bien
  • Beau papa - Tiens Mona ! Comment vas-tu ? Bien... à ce que je vois
  • Mon mec - ah on me dit dans l'oreillette que je dois désormais l'appeler mon ex
  • toute personne me connaissant et munie d'une vision de minimum 3/10.
Cette année j'ai donc innové en déclarant mes boobs au monde entier mais surtout à la plage.
Bon soyons honnêtes, c'était pas la Grande Motte, il n'y avait pas énormément de monde sans quoi je n'aurais jamais fait tombé le haut. Le problème ?
J'y ai vraiment pris gout, on se sent tellement libre, tellement femme, tellement ... nue.
Je n'ai plus du tout envie de m'habiller maintenant. Compliqué quand on sait que je bosse sur Paris et qu'accessoirement on ne se promène pas nu dans la rue à moins de passer sur NRJ12 reportage  "je vis totalement nu".

Nous étions donc là, canons en simple tanga de maillot de bain, à kiffer la vie et se dorer le mamelon lorsque tout à coup ... une horde d'enfants a débarqué et à décidé de s'installer à 20 mètres de nous.
Je répète, la plage faisait la taille du Venezuela et les gamins se sont installés limite sur ma serviette.

Imaginez la scène, nous hurlant en tentant de cacher nos poitrines, moi tentant de cacher mes seins avec mes mains sachant qu'un bout de boobs dépassait de chacun de mes doigts dans la mesure où mère nature m'a très bien gâtée de ce côté là merci beaucoup, et les gamins qui tranquillou faisaient des messes basses en chuchotant des "berrrrkkkk, dégoutant".
P'tit con, je t'ai fait ton éducation sexuelle mon pote, pour ta première fois tu repenseras à moi avant d'enfourcher ton esquimau dans le congélo d'une demoiselle.

En parlant de perche, il était évident que les selfies couleraient à foison lors de notre week-end femmes libérées.
Je vous laisse imaginer la scène de quatre dindes en culottes rentrées dans le fion, tentant désespérément de prendre une photo sans qu'on voit (trop) la poitrine car les photos seront publiées sur les réseaux sociaux.
Voilà. C'est pour la raison Oh combien évidente que le mec qui petit à petit s'était rapproché de nos serviettes, s'est tout naturellement levé pour nous proposer son aide.
- Je suis conseiller en image ! Laissez-moi vous prendre en photo !

C'était sans connaître ma copine Fleur qui lui a gentiment dit qu'on se débrouillerait seules sur le ton de va te faire enculer merci au revoir.
Nan mais non merci. 
Non merci ça ira. Oui oui ça ira merci. 
Non ça va, ça va !
Putain  mais dégage !!

Tellement déçu et vexé, il est parti vers la mer nager seul, lui et son pénis trop à l'étroit dans son caleçon Athéna.

Je peux également vous parler du moment où j'ai détaché les ficelles sur les côtés de ma culotte de maillot (pour les traces) pour juste laisser le carré de tissu sur le devant pour cacher ce qu'il fallait  cacher puis ai subitement décidé de commencer à écrire cet article.
Je me suis donc retournée afin d'attraper mon téléphone sauf que bien évidemment ... ma culotte a glissé dévoilant ainsi mon séant à toute la plage - cri strident - fou rire de mes amies - plein feu sur  le boule de Mona.

Nous pouvons aisément dire que c'était un week-end plein de rebondissement et de feu.
Oui parce que nous avons aussi fait une cérémonie sur la plage avec des incantations mais nous avons juré de ne pas en parler.
Tout ce que je peux vous dire c'est qu'il s'est soldé par une bouteille de vin blanc et une petite danse autour des flammes mais que lorsque nous sommes reparties, force est de constater que deux mecs nous observaient depuis le début et avaient assisté à cette scène quelque peu originale.

Quoi qu'il en soit j'ai enfin osé le sein nu, c'était magique, c'est puissant, c'était presque pas embarrassant si on oublie les trente mômes de la colo.
Sûr que cet été vous pourrez jouir de mes seins de rêve sur une plage niçoise.

Ah oui, parce que je vous ai pas dit, je pars en vacances chez un mec, celui qui m'a planté une deux fois l'année dernière. Cette fois il a promis de venir me chercher.

Mona, naturiste




 PS : au cas où ... si quelqu'un est dans les environs de Nice du 15 à 30 août et dispose d'un lit d'ami, faites-le moi savoir, on ne sait jamais ...

10 commentaires