Ce matin,un lapin ...


Cet article aurait pu aussi s’appeler : j'ai attendu attendu il n'est jamais venu. #zai zai zai zai.
Qui l’eut cru ? Sûrement pas Lustucru.
Avais-je réellement le temps de me faire planter au yeux de tous quelques jours après mon retour de vacances ? Jajaja.

Je suis belle, je suis bronzée, je n’ai plus de plans barcelonais donc je relance donc un mec que je n'ai pas vu depuis longtemps afin de meubler mon après midi et accessoirement  ma vie sociale.
L’homme bouche trou (on note le jeu de mot fort hilarant) me donne rendez-vous sur les quais parisiens le lendemain. 
Ok, il ne me reste donc que trente trois heures pour savoir comment je m’habille. J’ai donc inondé mes amies de MMS d’une qualité approximative (vol de téléphone oblige, explications prochainement) afin de savoir si concrètement j’étais bonne ou non.  
On en est toutes là, nous sommes d’accord.

Le blanc fait ressortir mon bronzage mais j’aurais besoin de  mon soutien gorge couleur chair et il est au sale. 
Le vert serait pas mal aussi mais le seul haut vert que j’ai est beaucoup trop décolleté et n’ira pas avec mon jean brut. Je pourrais tenter la jupe mais elles sont toutes trop courtes pour prendre le métro sans tester le « ta main sur mon cul, ma main dans ta gueule ».
J’ai finalement opté pour un haut mi-blanc mi vert et un jean noir, il ne me reste que sept heures pour trouver les chaussures adéquates. 
Les baskets c’est confo mais feraient ressortir le mensonge sur mon passeport du mètre soixante dix. Les talons sont too much pour un simple verre et mes espadrilles sont pleines de sable.
Les tongs ? Non j’déconne.
J’ai opté pour des compensées, ni trop ni pas assez mais surtout ça…. Merde ! J’ai rendez-vous dans trois heures ! 
Cheveux séchés brushingués mais pas trop pour me donner un air wavy naturel, cette coiffure m’a pris plus de quarante cinq minutes notons-le.
Je pars, je suis partie, c’est parti.

Je suis évidemment en avance, je cherche donc un coin tranquille - comprendre esseulé - pour me maquiller sans craindre le mec qui sort du buisson et me dit : 
"ba aloooors ? On va travailler ? HAHAHAHA". Oui cela m’est déjà arrivé merci beaucoup.

Je cherche ensuite un distributeur au cas où mon rencard ne m’offrirait pas mon verre et cela n’a rien à voir avec de l’opportunisme ou du matérialisme, soyons claires. Il s’agit simplement de galanterie. 

Il fait chaud, je commencer à suer de la face, j’ai mal aux pieds, il est temps de regagner la péniche pour prendre un verre. Très sympa d’ailleurs, le soleil est au rendez-vous, mon rencard moins.
J’en profite pour faire une retouche make-up post sueur faciale dans les toilettes du bateau : grave erreur
Un bateau ça tangue, un tube de rouge à lèvres dans les mains ça dérape, une trace de rouge sur la joue c’est pas sexy. Je frotte je frotte, ça y’est ! C’est parti …. pour laisser place à une énorme traînée de boutons rouges dû à leur savon qui ne doit pas être bio. SU-PER.
Je regagne la terrasse avec la tronche d’une pub pour Roaccutane, terrasse où je suis totalement seule car mon rencard a maintenant douze minutes de retard.
Je commande un mojito à ... AH TRÈS BIEN, nous ne sommes définitivement plus à Barcelone, je paye trois fois plus cher mon verre.
J’allume une clope, je répète mon texte …

- Oh merci ! Je me suis habillée à la va-vite pourtant ! cf. ici
- Les vacances oui super instructives, on a fait plein de visites (les plages et les bars)
- Les mecs ? Oh tu sais ce n'est pas ma priorité (LOL).

Bon il fout quoi là ? - Madame ? Pardon Monsieur (depuis quand le bun s’est-il masculanisé ?) un autre mojito s'il vous plait. Putain il a intérêt à arriver rapidement sinon je vais me taper trente balles de mojitos faut pas déconner non plus.

- Pardon ? Auriez-vous du feu s'il vou pl... demande-je à … personne. Il n'y a personne sur la terrasse en fait, ils sont tous au concert de Faudel.

- Monsieur ? Ah Madame (depuis quand la moustache s’est-elle féminisée ?) je peux avoir des cacahuètes et un autre cendrier s'il vous plait ? Non j'attends quelqu'un merci.

A quel moment doit-on se barrer dans ces moments-là ?
Il me reste trois clopes et mon rhum est chaud. Je ramasse les miettes des cacahuètes avec mon index préalablement imbibé de salive et ce, à même la table puis j'ai un haut-le-coeur en réalisant mon geste.

- Merci !!

J’écrase la menthe au fond de mon nouveau verre comme si elle allait faire apparaître mon rencard brun tatoué.
J’aime ma vie, j'adore ma vie, je suis fan de ma vie

Celle où tout Paname peut m’admirer sirotant la fin de ma glace pilée sur une péniche bien trop déserte. Déserte de mecs, d'hommes, de bites, de la BITE PUTAIN, merde… je suis bourrée.
Je fume ma dernière clope, le bateau tangue, j’ai froid. Je change de place pour me mettre à une table plus ensoleillée, je manque de renverser mon cendrier en me levant - oups ! pardon Madame, dis-je à la plante.
- SALUT LES TOURIIIIIIISTES !!! 
Je fais coucou au bateau qui nous dépasse, il s’agit en réalité de flics. Je leur fais un doigt, ils me traitent de connasse. 
- Et  mes impôts hein ??? ( le rapport ? aucun. Mais on en parle ou pas ?)
Maintenant j’ai  trop chaud et  j’ai la mèche collée au front. Je suis en train de aïe !! bouffer ma paille mais là elle a un goût de métal. Je crois que je viens de me croquer une phalange. Je ris comme une dinde, je crois que … 
GARÇON FEMME ?! Un autre mojitooooooooooooooo AH OK ON RIGOLE PLUS ICI BAH SUPER !
- Hé Monsieur Dame steuplait t'as pas une clope ? demande-je au poteau, qui ne me répond évidemment pas.
J’ai froid je rechange de place 
- PARDON JE PASSE LA TU AS UN GROS CUL C'EST PAS DE MA  FAUTE PASSE AU COCA LIGHT MA GUEULE.
Vous pensez que c’est un autre poteau ? Du tout, c’est le mec de la sécurité.
- Oh ça va Baracuda, BARACUDAAAAAA (chorégraphie) 
OKOK C'EST BON JE VAIS ME RASSEOIR CIMER L'ACCUEIL LES GARS.

Je suis où là ? C'es où New York ? C'est où New Y ........................................ [trou noir]
______________________________________





J’ai bu tous mes glaçons je peux même pas m’en foutre un sur l’œil mais aïeeeeuuuuh doucement !! Le mec de la sécu me pose un mouchoir sur la gueule. Il foutait quoi là ce poteau sérieux ? Depuis quand on met un poteau en plein milieu d’une péniche MERDE !

Le moment où tu dois partir ? 

Quand non seulement tu as oublié ton code de CB mais que t'as aussi souillé le caniveau du quai X de Paris et qu'il n'y a toujours personne qui t'as rejoins mise-à-part ton coquard à l’œil gauche. 

BILAN :
J’ai laissé trois messages vocaux au lapin, les mots suivant on été respectivement cités 54, 27 et 39 fois :
- Enculé, ta race et cacahuètes.

Moustache a aussi été entendu une fois ( ?!). Je suis tombée à chaque fois sur la messagerie vocale, cet enfoiré avait éteint son téléphone.
J’ai aussi envoyé treize messages, vingt trois si on compte ceux sur Facebook.  Je pense d’ailleurs que j’ai envoyé les derniers à ma mère, il ne faudra pas que j’oublie de l’appeler pour lui expliquer pourquoi je la menace de lui péter les genoux.

A l’heure où je termine ce texte, je n’ai toujours pas de nouvelles. Tout ce que je peux vous dire c’est que s'il n’est pas mort il le sera très prochainement.

Vous vous demandez comment j’a fais pour payer mes … un, deux, trois … je ne sais plus combien mojitos ? J’ai donné mon numéro au mec de la sécu, d’ailleurs je dois vous laisser je vais le rejoindre là.
...
...
...

Finalement je pense que je vais éteindre mon téléphone en fait, c'est mieux. Espérons que demain en le rallumant je n’aurais pas un message citant « moustache ».


14 commentaires