NICE c'est nice #1 Un chat, une tempête et Brice


Après de longs mois de stress parisien j'ai enfin pu regagner la Côte d'Azur pour dix jours au soleil avec mon beau brun tatoué metteur-de-plan-en-série (lire cet article et celui-ci pour comprendre).
Ça c'était le teasing prévu.

Dans la vraie vie, je suis partie en vacances avec exactement 30€ et aucun autre moyen de paiement étant donné qu'ils étaient tous bloqués de par mon actuel interdit bancaire.
Créditrice ou dans le rouge il fallait choisir mais pour ma part, j'avais choisi d'avoir de belles chaussures.
Sauf qu'aussi belles soient-elles, elles ne payent malheureusement pas mes factures ni mon loyer.
Mais ceci n'est pas le sujet.

A votre question est-ce qu'il m'a mis un plan, la réponse est non.
A votre question est-ce qu'on a échangé nos poils, la réponse est encore non.
A votre question me suis-je effectivement rendu compte que je considérais ce beau brun tatoué ex-metteur-de-plan-en-série comme un ami à qui je n'ai pas envie de montrer mes 74 grains de beauté, la réponse est oui.

Pauvre, sudiste et sans le permis, j'ai vécu l'expérience de partir en vacances sans argent et dans une ville que je ne connaissais pas.
Aventurière que je suis, j'ai tout de même réussi à me démerder pour kiffer mes vacances et c'est le corps bronzé que je suis revenue à Paris avec une liste florissante de contacts niçois.

Mais avant tout ça, il y a eu le chat et la tempête.

Mon ami étant fan de Star Wars il a appelé son chat Yoda. Yoda est l'amour de sa vie, c'est son bébé, son chatchat son blablabla, son petitcoeurdamourdemaviebisoubisouschou.
Voir un mec de 30 ans, 1m90, tatoué de la tête à la teub en train de faire gazou-gazouilli à son chat est très déconcertant surtout quand il embrasse son chat sur la bouche, chat qui s'est au préalable lécher le trou du cul.

Ai-je précisé qu'à l'instant où je suis arrivée à Nice une tempête a éclaté pendant deux longs jours ? C'est chose faite.

Pendant que mon ami travaillait comme barman sur une plage, j'avais tout le loisir de me gratter les couilles, limite de me les laisser pousser car il faisait un temps de novembre parisien.
J'ai dormi, regardé la télé, re-dormi, puis me suis décidée à mettre mon maillot de bain et j'ai posté une mytho photo sur la terrasse avec un filtre instagram lumineux.
J'étais sur le hashatg #sun lorsque j'ai entendu miauler. La tempête s'était levée d'un coup et avait fait tomber sous une bourrasque de vent les fleurs du balcon, environ trente trois branches et ... Yoda.
Tombé sur la toile de jardin des voisins du dessous, il hurlait à la mort pendant que la pluie et le vent se déchaînaient de plus en plus.

J'ai tendu les bras vers Yoda en l'appelant paniquée car cet abruti allait tomber dans les ronces et les épines, sauf qu'il ne m'écoutait absolument pas et que les éléments se sont déchaînés de plus belle.
J'étais trempée, les cheveux collés sur la figure et toujours en maillot de bain.

Ai-je précisé que mon pote habitait sur les hauteurs de Nice, dont la résidence était entourée de ravins ? C'est chose faite.

J'ai continué d'appeler Yoda en priant car si il tombait, c'était la fin de tout, je ne pourrais jamais aller le récupérer.

Il est tombé, j'ai essayé de le récupérer.

Toujours en maillot, trempée et glissant dans les arbustes, la terre et les falaises, après sept chutes et les genoux en sang, j'avais les mains tellement remplies d'épines que je pouvais m'en servir de brosse à cheveux.
Je suis rentrée dépitée, au bout de ma vie et sans Yoda.

Trente minutes après, mon ami rentrait et deux minutes plus tard c'était lui qui était dans le ravin.

Il a récupéré Yoda mais pas l'usage de son genou droit et ce, pendant plus d'une semaine.
Il a fait la gueule pendant deux heures puis enfin calmé, m'a proposé d'aller faire un tour pour s'aérer.

- J'ai une gueule de merde, mes cheveux n'ont pas été lavés depuis deux jours, j'ai pris la pluie, le vent, la neige et les branches d'arbre furent ma réponse,
- On va juste acheter des clopes, je t'offre un paquet, m'a t-il répondu,
- Je vais mettre un jean, ai-je abdiqué (rappelons que je suis pauvre mais toujours fumeuse),
- Et enlève ton maillot de bain.

Une culotte Mickey et sans soutif plus tard, nous partions au tabac.

+ 15 minutes nous étions au tabac
+ 16 minutes il rencontrait ses collègues qui proposaient d'aller boire un verre
+ 25 minutes - dans un bar : "non je n'ai pas soif merci" mes poches n'avaient toujours pas créées de billets de 20 €
+ 29 minutes : contemplant le désastre physique de mon existence dans le miroir des WC.
+ 34 minutes : ah on va en boîte là ?

1h17 nous étions au Beach Club
2h12 je me décalais des selfies pris par cette bande de joyeux lurons alcoolisés, pendant que j'étais aussi sobre qu'un nouveau-né et surtout toujours pauvre, moche, grosse et mes cheveux étaient aussi gras que le fond d'une friteuse chez Mcdo le 1er janvier.
2h39 il est pas mal son collègue il faut bien l'avouer ...
3h18 : Mona et toi ?
3h43 : je me demande s'il a plus de 18 ans ... 
4h02 : je suis sur la plage en train d'enlever mon jean pour aller me baigner avec le collègue canon, j'ai nommé Brice de Nice.
4h03 : en culotte Mickey, m'insultant de tout mon être de toujours me fourrer dans des situations de merde et qui plus est avec des culottes Mickey
4h05 : sans Mickey
4h20 : avec Brice de Nice.


Le lendemain, le soleil était revenu avec ma bonne humeur. J'ai donc rejoint mon ami à son boulot et j'ai bu un coca en l'attendant. Aaaaaah la belle vie ... les vacances, le soleil, la pla...

- Hello Mona ! m'a dit la fille qui m'avait aidé à remettre mon jean hier soir.
- Heyyy ....... heu ça va ? (j'ai oublié son prénom).
- Alors remise de ton bain nocturne ? clin d’œil.
- Oui très bien merci ! *sourire de bitch*
- Je n'aurais jamais cru tu vois !
- Quoi que je portais des culottes Mickey ?
- Non que Brice tromperait sa copine !
- [...]
- Ah tu savais pas qu'il était en couple depuis trois ans ?
- Sers-moi deux mojitos sans sirop stp.

La photo mytho 
#Sun #Nice #Soleil #Ravin

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