Heyyyyy Macarena !


Il y a quelques mois un mec m'a contacté sur instagram.
Il pensait m'avoir vue sur Tinder, je lui avais donc gentiment expliqué que c'était impossible dans la mesure où :

1) il ne savait pas à quoi je ressemblais
2) je n'y suis pas sous le prénom Mona
3) mon instagram n'est pas lié à mon compte Tinder afin d'éviter de griller toutes mes chances auprès de la gente masculine, qui de toute façon se retrouvera ici-même, sur le blog.
Ça n'a pas loupé.

Après l'échange de numéros et plusieurs messages, la semaine suivante il me proposait de se rencontrer. C'était un samedi soir, je n'avais rien de prévu et mes cheveux étaient propres.
Pas (trop) con, pas (trop) moche et surtout (très) intéressé par ma personne, après lourde insistance j'acceptais finalement de le rejoindre pour boire un verre.
Parce qu'on ne sait jamais et que je répète, mes cheveux étaient propres.

Il est arrivé en retard, juste le temps que j'angoisse à l'idée qu'il soit (trop) con, (trop) moche et finalement (trop) pas intéressé. Il n'en fut rien, au bout de deux minutes j'étais déjà amoureuse.
Nan j'déconne.

On a pris un verre, on a bien ri, bien discuté et honnêtement c'était très sympa si on oublie le moment où un clochard lui a craché en pleine gueule parce qu'il ne lui a pas donné de monnaie.
(Ceci n'est pas une blague).
Après s'être essuyé le visage et désinfecté l'épiderme, il était totalement sous le charme de ma beauté et de mon intelligence (à savoir, je parle huit langues) (et deux dialectes) et s'il ne m'avait pas demandé en fin de soirée combien coûtait mon verre pour que je lui donne ma part on aurait pu aller loin tous les deux.
Mais non.

Pendant qu'il emportait au comptoir mon billet de 10€ et mes espoirs de mariage, l'homme qui était assis à la table d'à côté m'a accosté,

- Excuse-moi, j'ai entendu une partie de la conversation, tu parles polonais ?
Quelques mots, comme ça ... je suis surtout une grosse myt ....
- Mówisz po polsku ? Kocham Paryż !!
- Heu .. Vodka zubrowksa ?

Mon rencard est revenu juste avant l'humiliation suprême, me tendant une pièce d'un euro.

- C'était combien ton verre ?
- 8 €
- Ok je te dois 1 € alors.

J'aurais pu lui dire qu'avec sa carte Gold il aurait pu m'en offrir deux des mojitos et que ma pièce j'aurais pu l'offrir au SDF qui lui a craché en pleine poire - me régalant d'un spectacle haut en crachats couleurs que je peux vous narrer présentement mais non - à la place j'ai pensé à ma copine Camille et à ses date foireux.
#mêmecombat.

Pensant qu'on changeait de bar, j'ai avancé vers la rue voisine mais fut stoppée dans mon élan par le radin qui tout à coup se sentait très fatigué. Trop fatigué même et las de sortir, il voulait rentrer mais pas tout seul le pauvre enfant, parce que "j'étais trop sympa" et que "çce serait été trop bête d'arrêter là notre fabuleuse soirée."
J'ai vu le truc venir à des kilomètres, le mec trop fatigué pour sortir mais pas assez pour jouer au tétris avec sa CENSURED. Comme si j'étais née du dernier rencard foireux.

- Tu crois vraiment que je vais venir chez toi là ? Très sérieusement ?

Le mec m'a pris pour une amatrice, une naïve ne connaissant pas la signification de la phrase " je suis fatigué mais viens quand même " qui résume à dire : " on baise ? "

Le mec pensait-il réellement que sa tête de raton laveur mignon me donnerait envie d'aller chez lui ?

La réponse est oui, j'adore les ratons laveur.

***
Chez lui donc, après m'avoir offert un verre d'eau (trop généreux) et même pas de l'eau de source - celle avec laquelle Mariah Carey se lave les cheveux - il proposait que je me mettre à l'aise.
J'ai donc enlevé mes chaussures parce que je ne suis pas une fille facile, faut pas déconner.
Et là ... c'était le drame.

Afin d'éviter toute transpiration intempestive - surtout quand tu portes des chaussures MIC - je mets du talc dedans. J'avais oublié ce léger détail jusqu'à ce que mes yeps se retrouvent sur son plancher laissant ainsi mes empreintes pédestres blanches dans tout l'appart.

Le parquet était-il noir ? Absolument.

Il s'est allongé sur son lit, j'ai bu mon verre d'eau-du-robinet-de-merde assise au bout du pieu en tentant d'essuyer discrètement mes pieds sur son tapis Roche Bobois.
Penaude, les orteils recroquevillés et lui, en train de s'endormir : c'était la grosse ambiance.
Parce que je n'avais vraiment pas son time et que je voulais faire la grasse mat chez moi le lendemain, je me suis levée pour commander un taxi. J'avais pas son temps du tout.
Fin du game, game over, over bookée. Allez salut bébé.

Il s'est levé direct tentant de me faire rester avec ses yeux de feu et son regard de braise.
Comme si son numéro de charme allait fonctionner sur moi.

Le mec pensait-il sincèrement qu'un mec aux yeux bleus minaudant me donnerait envie de retirer ma culotte petit bateau ?

La réponse est oui, j'adore les bateaux.
***


Quelques heures plus tard je faisais l'Uber of the shame.

source : postgradproblems.com

WTF ? Une fois arrivée chez moi je n'avais toujours pas compris ce qu'il s'était passé.
Tout avait été tellement vite que je n'avais même pas le temps de faire F6 sur ma liste de mecs que déjà j'étais chez moi en pyjama.

Cette situation me taraudait et parce que nous avons tous le droit à une deuxième chance, j'ai fait fi de la radinerie du raton laveur et trois jours plus tard (aucun rapport avec les trois jours réglementaires pour contacter un mec qui sont selon moi, le summum de la connerie après les makis au nutella) je lui proposais qu'on se voit.
Il m'a répondu tout de suite, avec un smiley qui souriait.

Je crois que je l'aime bien en fait ... Il était sympa quand même et tant pis si j'avais payé mon verre, après tout on se bat pour avoir les mêmes droits que les hommes alors on peut bien payer son mojito non ? Non ?
Ouais non c'est relou.
J'ai renvoyé un message lui proposant de prendre un verre ce soir, comme ça je serais fixée sur ses attentions envers mes mojitos, et en plus il me devait un euro.
Ah il a réponduuuuu ! Je l'aime vraiment bien ce radin laveur ... Si ça se trouve je ... WAIT WHAT ?!?
OK FIN DU GAME.

Sans pression aucune, OKLM, pépére le chat le mec m'a répondu :

- Moi c'est le cul que j'aimerais bien te prendre :)

Avec un smiley. Le mec me fait un fucking sourire pendant qu'il parle de ce qu'il voudrait faire à mon fessier.
Le mec veut mourir en fait, le mec veut mourir étranglé par mes pieds talc-és. Le mec me connait pas, le mec sait pas où j'ai grandis, le mec va se faire dérouler.
Je le crois pas ! Mais quel .... BOUFFON ! Alors ça y'est on passe la soirée avec quelqu'un et c'est la porte ouverte à tout mon séant nan mais WHAT THE FUCK ?!

Messieurs, sachez une chose, on peut faire ce que l'on veut de son corps, son coeur et son cul avec qui on veut, quand on veut et si on le veut (sortez couvert(e)s) mais merci d'établir un laps de temps, voire un préavis avant de s'autoriser ce genre de messages. C'est pas la fête du slip non plus !

Parce que comme vous le savez je n'ai pas le time, parce qu'il faut danser la vie, chanter et la vie et n'être qu'amour, voici ma réponse :


Est-ce que j'ai son time ? Absolutly NOT.


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