Liste non-exhaustive de mes plus gros fous-rires


En fait cela fait un moment que je voulais recenser mes plus gros fous rires.
J'avais pensé à les répertorier dans un carnet que je relirais quand je suis triste ou en bad mood, histoire de me redonner du baume au coeur et de l’énergie positive.
Finalement ici c'est bien aussi, je partage donc avec vous les quelques souvenirs que j'ai de ces moments qui m'ont créé pas mal d'abdos - ravalés par la suite par ma passion pour le tiramisu et les cocktails sucrés.

Je ne le dirai jamais assez, rire est un moteur essentiel dans la vie et nous épaule allègrement dans toutes les épreuves qu'elle nous envoie, en tout cas dans les miennes ça m'a pas mal aidé.
Sans quoi sachez que cela fait longtemps que j'aurais démissionné de ma propre existence.

Le défi n'est pas simple, en effet les souvenirs des uns peuvent être des gros malaises "heu ok je comprends et je m'en fous totalement de ta vie" pour d'autres.
Plus communément appelée la "private joke", qui n'a jamais vécu un lourd moment de solitude en racontant une anecdote pour nous cultissime mais totalement barbante et incompréhensible pour l'interlocuteur ? C'est un peu ma vie je vous avouerai, mais qui ne tente rien n'a rien, si je me contentais du minimum vital sachez que j'arrêterais de me laver les cheveux et d'écrire mes histoires foireuses ici-même.

Donc,

1) Lorsque nous avions 14 ans, avec mon amie Aurore nous passions nos mercredis après-midi dans son salon à boire du coca et regarder Buffy contre les vampires.
Elle était Buffy et moi amoureuse transie de Spike, j'étais tantôt Drusila tantôt Faith et déjà complètement schizophrène.
Ma copine avait un staff - un chien géant - qui me filait vigoureusement des coups de queue dès qu'il me voyait et me claquait les guibolles.

Une dizaine d'années plus tard j'ai toujours le même problème mais avec les hommes, mais ce n'est pas le sujet de cet article.
Un mercredi après-midi donc, nous chahutions et nous sommes mises à se poursuivre dans toute la pièce en rigolant comme des dindes.
On a fait le tour de la table basse, traversé le salon puis la cuisine en riant et tentant de s'attraper lorsque tout à coup je me suis mise à surfer sur son parquet.
Digne d'un zapping sur Youtube, j'ai glissé sur trois bons mètres avant de m'immobiliser, cherchant à comprendre le WTF qui venait de se produire.
Ni une ni deux ni trois zéros, j'ai baissé la tête pour regarder mes pieds et là ... c'était le drame.

J'avais glissé à travers la pièce sur une grosse merde de son chien qui n'était visiblement pas adepte du smecta.

Il avait laissé sur le sol une flaque de merde bien liquide et abondante sur laquelle j'avais fait mon baptême de glisse, juste avant de m'arrêter net devant le coin de la table.
J'avais méchamment surfé sur la merde de son chien et ma chaussette blanche Mike (je n'avais pas les moyens de la virgule officielle) en était imprégnée, j'étais donc collée au sol.
Nous avons ri environ 120 ans avant que je ne me redresse pour retirer ma chaussette.

Ne me demandez pas si c'était la droite ou la gauche je n'ai seulement qu'un souvenir : celui de mon pied nu dans ma Roobok (même problème financier que cité plus-haut) et de ma chaussette souillée dans un sac plastique.
Son chien à la gastro de 2002 nous a désormais quitté mais jamais le fou rire mémorable de Mona surfant sur sa chiasse.

2) Même si je n'aime pas really évoquer mes ex - ceux qui marquent, ceux qui fâchent, ceux qui cassent la tête, le coeur et les couilles - je ne peux pas vous raconter mes fous rire sans vous raconter celui-ci.
Avec un de mes ex donc, juste avant de vivre ensemble (comprendre : moi m'imposant chez lui sans son accord au préalable) il venait dans ma chambre d'ado lorsque je n'avais pas encore signé mon CDI.
Nous avions passé l'après-midi lovés l'un contre l'autre, mais surtout l'un dans l'autre et étant seuls à ce moment, n'avions pas pris soin de fermer ma porte ni de baisser le volume de nos joies respectives.

Nous avions donc mis beaucoup de coeur et de voix à l'ouvrage - surtout moi .
C'était un bel et actif après-midi durant lequel mes cordes vocales ont non seulement fait des vibratos mais étaient restées bloquées sur le do(s).
Rhabillés, heureux, exténués, nous étions en train de débriefer dans l'entrée de ma chambre lorsque nous avons entendu du bruit. Mon mec s'est arrêté net, a demandé qui c'était et pour la joke j'ai répondu que ça devait sûrement être ma mère qui était rentrée et nous avait entendu.
Il a explosé de rire, moi aussi et il a crié :

- Salut Francesca !

Je n'ai même pas eu le temps de rire à sa blague qu'on entendait,

- Mona c'est toi ? dixit ma mère.

Et là ... impossible de se contrôler. On a ri tellement fort, tellement longtemps, tellement gênés en imaginant ma mère tranquillement dans son canap à regarder une redif de Plus belle la vie et moi, me re-mémorant les phrases clamées l'heure précédente qu'on ne savait plus où se mettre.
Je ne savais pas depuis quand ma mère était rentrée et je n'osais pas descendre de peur de voir sa tête de déception me toiser, éviter mon regard et me dire,

- Je ne savais pas que tu disais ce genre de choses, tu m'as déçue ma fille.

Au bout d'un moment j'ai pris mon courage à deux mains et suis descendue, pendant que mon vaillant mec attendait mon feu vert afin de savoir s'il pouvait nous rejoindre ou si la mafia allait lui broyer les couilles pour avoir souillé la fille prodigue.
J'ai vu ma mère, j'ai compris de suite à sa tête qu'elle n'avait rien ouï.
Dieu merci, même si j'évite de penser à Dieu dans ces moments-là. J'aurais pu me risquer à la blague finale du,

- C'est bon !! Tu peux descendre elle nous a pas entendu baiser ! mais je me suis retenue.

3) A un ancien boulot, j'avais mon mec du taf.
Mon mec parce qu'on passait nos journées ensemble et n'étions toujours que tous les deux, du taf parce qu'on ne se voyait qu'au boulot.
L'histoire ne nous dit pas si nous étions un vrai "nous" mais sa femme et ses enfants vous embrassent.
Un jour, il était accoudé à mon bureau et alors qu'on se faisait toutes les répliques du "père noël est une ordure" un mec a sonné à l'interphone pour un rendez-vous.
A la caméra, on ne voyait qu'une chose : son mono-sourcil.

- Je vous ouvre ! ai-je dis au Monsieur et quelques secondes plus tard il rentrait dans le hall alors que son énorme sourcil se reflétait dans la verrière.

- Ok y'a Emmanuel Chain qui arrive.

J'ai explosé de rire et Emmanuel arrivait mais mon collègue lui ne décollait pas. Avec lui dans les parages il m'était impossible de me concentrer.
J'ai menacé mon mec/collègue de lui péter les genoux, les bras et de ruiner son mariage mais il était trop déterminé à me voir assumer sa blague face à Manu et n'avait aucune envie de rater ça.
Il n'a donc pas bougé d'un pouce ce bâtard.
Mon cher collègue disait toujours que je n'avais aucun self-control et il n'avait pas tort.
Lui aurait pu tenir une réunion avec un mec qui s'appelle "Mehdi Moileur" ou "Jean Némard" moi je me serais déjà pissée dessus trois fois avant de commencer ma présentation Powerpoint.

Je pleurais toujours de rire et lui ne bougeait pas, à l'inverse d'Emmanuel qui était de plus en plus près.
J'ai tenté de me contrôler, d'arrêter de respirer ... en vain.
Le mec est arrivé, je ne pouvais même pas le regarder dans les yeux, il a juste eu le temps de me dire,

- Bonjour, j'ai rendez-vous pour un entretien avec Monsieur Dup ...

C'était trop tard, j'ai explosé de rire à la face du mec et de son mono-sourc' tellement fort que j'en ai recraché un milliard de comètes sur son costume trop serré.
Impossible de me calmer, c'est à cet instant que mon collègue a pensé que c'était le bon moment pour se barrer cet enfoiré.
Emmanuel est resté pantois devant moi, s'essuyant discrètement le coin de l’œil parce qu'il était trop poli pour me dire "heu meuf, tu viens de me cracher à la gueule là".

Je me suis excusée un milliard de fois, j'ai prétexté une maladie courante qui s’appelle "la connerie" et j'ai prévenu le DRH que Monsieur Chain était arrivé.
Bizarrement il n'a jamais travaillé pour nous, mais j'ai préféré penser que son profil ne correspondait pas, plutôt qu'il n'avait pas apprécié de se faire faire un car-wash avant son entretien.
Vous me direz ... son sourcil avait fait barrage.


4) Chacun connait ma prédisposition à faire des gaffes et si vous ne le savez pas c'est que vous ne m'avez jamais vu trébucher sur ma propre main.
Quoi qu'il en soit, pour une fois je n'avais touché à rien mais alors que nous étions en plein boulot, ma collègue et moi avons entendu un énoooorme bruit provenant des toilettes.
Non ce n'était pas ma chef qui s'était cassée la gueule sinon j'aurais filmé.

Nous avons arrêté de respirer puis de travailler. Elle a fermé son tableau excel, j'ai fermé Facebook et nous sommes parties voir ce qu'il s'était WTF passé aux WC.
Le distributeur de serviettes en papier s'était cassé la gueule - jusque-là tout va bien - faudrait juste m'expliquer comment un truc vissé au mur depuis 300 ans peut un jour se décrocher - et là ... croyez-le ou non mais croyez-le quand même - la petite clé servant à ouvrir ledit distributeur était tombée en plein milieu des chiottes. En plein dedans, cible atteinte merci bonsoir.
Fou rire numéro 1.

Notre chef est arrivée, elle ne comprenait pas nos hoquettements vu qu'elle n'a pas d'humour et a simplement dit "qu'il fallait aller la récupérer".
J'ai donc répondu, telle le paon fier et beau, qu'on allait s'en charger.

- Sabrina, attrape la clé stp, ai-je vaillement dit à ma collègue.

Et là, notre chef, sans pression, OKLM a attrapé la brosse à chiottes pour s'en servir de canne à pêche afin de récupérer la clé.
...

Je recommence : ma chef a attrapé le balai servant à nettoyer des résidus de merde afin de s'en servir pour récupérer la clé avec laquelle nous ouvrons le distributeur de serviettes.
Pardon, crois-tu réellement qu'après ton opération crado j'ouvrirais de nouveau le distributeur afin de le recharger en papier ? Rêve bien very strong.

On a ri tellement longtemps que vexée comme un pou - qu'elle était - elle est partie en nous laissant là, nos larmes de rires et le balai à chiottes.


5) La drogue c'est mal. Je suis clairement, totalement et indubitablement anti-drogue.
Sauf quand il s'agit de drogue douce bio bien entendu, mais seulement pour mon arthrose (c'est faux).
Je me souviens des soirs où, alors que ma soeur couvait mon neveu, nous nous échappions quelques instants avec le papa afin de se détendre - en toute modération bien sur.
Un soir, nous avons eu un méga lol joke trip sur l’histoire de son pote qui s'était fait totalement dérouler la gueule par une personne de petite taille.
Une personne de très petite taille avoisinant le mètre vingt, plus communément appelée un nain.
Non-défoncés de se foutre de la gueule de son pote, nos esprits torturés ont ensuite bifurqué sur la possibilité de faire une baston géante avec une équipe de nains.
Etant très tolérants merci beaucoup, ce n'est pas la moquerie des personnes de petite taille qui nous ont fait sortir de nous-mêmes, mais ma soeur qui a débarqué tel un jaguar discret, dans son peignoir rose hello kitty, enceinte comme jamais et qui en posant une simple question et à nos réponses de MDR, a réalisé que pendant qu'elle couvait la vie, nous la célébrions en fumant dans sa chambre d'ado.
Elle nous a hurlé dessus, a menacé le père de le quitter, moi de m'abandonner mais c'était trop tard, nous étions déjà trop loin. Impossible de s'arrêter de rire. Jusqu'à ce que ma mère rentre dans la chambre, alertée par le bruit.
Ma soeur s'est jeté dans ses bras en pleurant "mais mamannnnn, ils fument des joints dans ma chambre et moi je suis en bas, grosse comme une dinde à attendre d'accoucher, c'est des connards !"
Et ma mère a engueulé ma soeur parce qu'elle nous avait traités de connards.
C'était vraiment une chouette époque.

Sous le même effet, je me souviens d'un soir où, avec mon ex amoureux nous avions un peu trop abusé de l'homéopathie se fumant et que nous avions fait faire le DJ au chien.
Mais je m'arrêterais là pour cette histoire parce que de 1) ma mère lit ce blog et de 2) j'ai peur que certaines personnes alertent la protection animale.
DISCLAMER : Lady va très bien et n'a subi aucun traumatisme.



6) Il y a quelques semaines, je suis partie en week-end prolongé en Belgique voir ma famille.
Mes cousins nous ont sorti dans des bars trop cool mais avant cela, il fallait bien se nourrir.
Mon oncle et un de mes cousins étant cuistots, les repas étaient dignes de 12 étoiles et ce soir-là, nous avons eu droit à la célèbre saucisse aillée avec ses légumes en sauce, saveur ciboulette, persil et d'autres trucs que j'ai oublié mais jamais dans mes papilles.
Je ne m'attarderais pas sur mon végémoyenisme, oui j'ai mangé de la saucisse alors que je ne mange pas de viande, et oui Dieu m'a puni.
Il a d'ailleurs puni toute la famille.

Après ce repas excellent, nous avons tous embarqué dans la Mercedes d'un ami de mes cousins et alors que la fête battait son plein dans le bar, j'ai remarqué des odeurs qui se propageaient parmi mes twerks.
Personne n'avait l'air de remarquer donc j'ai continué de danser comme si ça ne sentait pas les égoûts voire le pet foireux. Cependant, l'odeur revenait de façon récurrente et c'est alors que j'ai commencé à avoir des remontées du dîner que j'ai compris.
La saucisse ailée ne passait pas du tout. Quand nous avons réalisé que nous étions tous en train d'enfumer la piste - et pas par nos pas de danse, ma soeur et moi avons commencé à élaborer des stratagèmes.
C'est alors que j'éructais discrètement dans mon chemisier et ma soeur dans son verre que nos regards se sont croisés et là.... c'était terminé.
J'ai pissé dans ma culotte en dentelle (oui j'avais tout prévu au cas où, ce n'est pas tous les jours que je monte dans une Mercedes) (sauf de me pisser dessus) et on a ri pendant au moins trois mille ans.
Le plus drôle, c'était que personne ne se doutait que cela venait de nous, chacun accusait son voisin de lâcher des caisses et moi je rotais en toute décontraction dans les recoins que je trouvais, ou bien dans mon décolleté c'était selon.

Ce n'est que lorsque ma soeur s'est étouffée en rotant dans sa paille de coca que mes cousins ont compris.
Au bout de quatre bières les remontées sont parties, mes twerks incessants sont arrivés et nous avons fini la soirée en beauté.
A la question de mon cousin en sortant du bar, qui proposait d'aller manger un grec salade tomates oignons, nous avons gentiment décliné l'offre.
Je suis végétarienne merde.




[liste non exhaustive]

Et vous vos fous rires ?


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