La prise de poids pendant la grossesse ? Rien à faire ! (c'est complètement faux)
J'ai toujours dit qu'être enceinte serait la seule période de ma vie où je "m'en ficherais d'être grosse".
Dans mon esprit, cette aventure magique qui est de porter la vie primerait sur tous mes complexes, et c'était vrai.
Au début.
J'ai toujours été "la boulette". Depuis l'adolescence, déjà, mes seins ont poussé en 1 été et comme j'ai redoublé une classe, je me suis retrouvée avec des jeunes collégiens qui sortaient de 6ème, avec mon 90C.
Les surnoms tels que "Lolo Ferrari" ou "Loana", ont commencé à fusé, que je ne comprenais pas trop. Je mettais ça que le dos qu'ils étaient jeunes et que j'avais un an de plus.
Non non, j'avais juste des gros seins.
Par la suite c'est allé crescendo et oui, j'ai une "forte poitrine" comme dirait l'autre.
Combiné à mes gênes méditerranéens et ma passion pour la pasta, je n'ai jamais (et ne serait probablement JAMAIS) une personne mince.
C'est comme ça, c'est ma morpho, je suis pulpeuse comme ton orangeade et fraîche comme ton mojito.
(Très)(trèèès) longtemps complexée, vous n'êtes pas sans savoir, à moins de ne pas me suivre sur instagram ou d'avoir BFM TV, qu'aujourd'hui j'en ai fait ma force, limite mon fond de commerce (lol).
Je collabore depuis plusieurs années avec la marque de lingerie Sans Complexe, qui a changé ma vie et ma vision de porter (ou non) des soutiens-gorge.
Tantôt team "free boobs" AKA no bra power, tantôt habillée uniquement par Sans Complexe dont les modèles sont jolis, confortables et variés, je suis très fière du chemin parcouru vers mon acceptation, après toutes ces années de moqueries et de complexes.
Bref, j'ai des gros seins, et un surpoids désormais assumé - autrefois détesté - et cela fait partie de moi, de ma personnalité, de mon physique mais cette taille de bonnet ou de pantalon ne me définit pas.
J'existe autrement qu'avec ce corps de rêve à l'IMC grandissant et à "l'obésité" si l'on en croit Ameli aka la sécurité sociale.
Première plage avec mon tournesol |
Lorsque je suis tombée enceinte, j'étais en pleine bonnes vibes de ma vie.
J'allais à la piscine, à la salle de sport, j'avais commencé la danse et je me sentais bien.
Mon poids n'avait pas spécialement bougé mais je me sentais épanouie, belle, sexy, à l'aise avec moi-même.
J'ai appris ma grossesse pendant cette période, joie de mon année et de ma vie de femme, et j'étais assez fière, pour ne pas dire surprise, de ne pas prendre de poids les premiers mois.
A 5 mois de grossesse, j'en avais pris à peine 3 et j'étais jalousée par mes consœurs dont certaines avec déjà pris plus de 12 kilos.
Mais ça c'était avant.
Aujourd'hui, je vais rentrer dans mon 7ème mois de grossesse, et même si j'en suis à +7 kg actuellement, je sens que ça ne va pas s'arrêter là...
Mon ventre a pris 22 centimètres en 1 mois et je me déplace désormais à l'allure d'un escargot (ma phobie)(l'animal, pas de marcher lentement) et je ressemble clairement à un cachalot.
"Normal tu es enceinte !" me diriez-vous, et vous aurez raison.
Sauf que là je commence à angoisser et j'explose une dizaine que je ne voulais pas atteindre.
Je ne sais plus comment m'habiller pour me sentir ET jolie ET confo. Je commence à jalouser des nanas d'instagram plus minces que moi alors que NON !
On avait dit que la grossesse serait la période la plus TOP et épanouissante de ma vie.
Je passe mon temps à prêcher des sermons que je n'applique pas moi-même. Vous connaissez l'histoire du cordonnier mal chaussé ? Hello ! It's me.
J'écris des articles pour un site qui a un blog à destination des femmes, sans complexes, les encourageant à s'assumer telles qu'elles sont, c'est-à-dire toutes des pépites brillantes et génialissimes.
Je passe mon temps à transmettre des bonnes énergies pour toutes nos clientes et nos lectrices, et je n'arrive pas à appliquer mes propres conseils.
Mon bébé va bien, c'est une joie et une bénédiction de porter la vie et de "la fabriquer" chaque jour.
Qu'est-ce dont des kilos en trop et de la cellulite face à cette merveilleuse aventure qu'est la maternité ?
"Oui mais ..." Ce n'est pas simple quand on a vraiment du mal avec son corps, qui prend de la place, qui est lourd et encombrant, ses formes qui changent, ces douleurs ... On ne se sent plus aussi énergique, aussi passionnée par le fait de faire dix mille choses, sortir, bouger, courir (non).
On est obligé de ralentir, d'y aller doucement, progressivement ... lourdeur extrême (mon corps et ma situation).
Inutile que je parle sexualité n'est-ce pas ? Ou si tiens, parlons-en.
Déjà se mouvoir dans la vie de tous les jours à 7 mois de grossesse n'est pas chose aisée, imaginez à califourchon avec un ventre qui fait la taille du Mexique ?
Ma vie sexuelle se résume à "attends attends, non comme ça, attends je suis bloquée, aïe, non pas comme ça, bon bah ... prélis ?"
Les daronnes me comprendront, les autres se demanderont comment c'est possible - ou pas - après tout il y a mille façons de se prouver son amour, sa tendresse et son désir qu'avec les postions 24 et 17 du Kamasutra non ? (j'ai dit ça au pif, je ne sais même pas à quoi elles correspondent).
Par exemple l'autre soir, mon mec m'a préparé un gazpacho car il sait que j'adore ça, et il a monté les rideaux anti-insectes de chez Action.
Vous dire que ça m'a fait autant d'effet qu'un cuni câlin serait vous mentir, mais c'était limite.
Un peu de fraîcheur avec une soupe froide et le fait que je n'ai pas à monter sur un escabeau pour au final, ne pas réussir à accrocher ces rideaux m'a ôté une épine du pied de femme enceinte.
Voilà, c'est ça ma vie. Se satisfaire des petites choses qui facilitent mon quotidien de baleine.
Ne vous méprenez pas, j'aime toujours autant la grossesse, enfin ... un peu mois c'est vrai.
Au premier trimestre on est malade mais heureuse, au deuxième on retrouve la pêche et on est heureuse, au dernier la pêche a flétri mais on est heureuse quand même.
Voilà comme je résumerais mon état. Heureuse mais flétrie !
Je tiens à préciser que l'épanouissement (presque) constant que j'ai eu tout au long de cette grossesse, en tout cas ces 7 derniers mois, est en grande partie due à mon entourage qui est extra.
J'ai des amies en or qui m'ont soutenu bien avant que je sois enceinte, et qui sont une oreille attentive et dévouée très précieuse.
Mes collègues me supportent depuis le début (quelques secondes après que j'ai fait pipi sur mon test en réalité), ma famille est là, mon mec vous le savez, bien que possédant certaines lacunes sur l'organisation du quotidien notamment l'intendance, m'est toujours dévoué corps et âme, et je pense que c'est important de le dire.
Ma grossesse aurait été très différente si je n'avais pas toutes ces pépites qui gravitent autour de moi.
Je pense clairement que je vais continuer de grossir, et de traverser des phases de "rien à me mettre, je suis un phoque, je ne suis pas jolie, regarde mes gros bras", mais honnêtement, je pense que ce physique qui change, qui évolue car il porte la vie, me permettra d'accueillir le plus beau des cadeaux et c'est à ça que je préfère penser.
A mon petit tournesol qui va arriver et chambouler nos vies, même si elle a commencé par mon corps.
Alors oui, les kilos en trop pendant la grossesse, sont un passage obligé de la maternité. Si ça se trouve je ne les reperdrais jamais, je compte donc sur mon mec pour gagner beaucoup d'argent et m'offrir des lipos en-veux-tu en voilà.
Coeur sur vous, sur vos kilos en trop ou en moins, et rappelons-nous d'Orelsan qui disait :
- "J'comprends pas pourquoi tu t'inquiètes quand tu prends du poids.Pour moi, c'est ça d'pris, ça fait toujours plus de toi",
pur sur que Benjamour m'aimera beaucoup !
1 commentaires
Non non, ce n'est pas un passage obligé de la maternité ^^' Je ne peux qu'imaginer à quel point c'est difficile, mais pour te donner le point de vue exactement inverse, j'ai détesté le fait de n'avoir pris que 5 kg - 5 kg perdus dès le lendemain de la césarienne d'urgence. J'ai accouché à 5 mois et demi de grossesse, donc c'est comme si ton petit tournesol était déjà parmi vous, évidemment en réa pédiatrique sinon c'est pas drôle. Et comme j'ai perdu les eaux à 20 SA (TMTC les SA maintenant haha, même pas besoin de traduire), mon ventre de femme enceinte était... bah inexistant. Gros moment de solitude pendant mes (très nombreux) passages aux urgences maternité : "vous venez pour quoi ?! C'est pour les femmes enceintes ici !" : hyper sympa quand on est en menace de fausse couche depuis le début de sa grossesse. Bref, j'aurais adoré prendre 15 ou 20 kg, je sais que ça paraît aberrant quand on le vit et qu'on n'en a pas envie. Mais ça aurait voulu dire porter mon enfant jusqu'au bout, pas tous ces mois d'hospitalisation et ce handicap au bout.
RépondreSupprimerJe ne souhaite évidemment pas te culpabiliser, déjà parce que tu vis une période absolument magique de la vie d'une femme, et que tu as de la chance d'avoir atteint ce troisième trimestre de grossesse : profites-en à fond ! Peut-être que jusqu'au huitième mois, tu arriveras à faire la paix avec ce complexe, même s'il ne date pas d'hier et que c'est donc beaucoup plus difficile. Bon, d'après ce que j'ai compris, le neuvième mois n'est pas le plus évident donc force à toi ! Et surtout : bonne grossesse !!! (je n'ose pas t'écrire "bonne fin de grossesse", parce que je te souhaite une fin de grossesse le plus tard possible :))
(et non je ne te suis pas sur Insta ni FB alors je ne savais pas : félicitations avec des mois de retard !!!)
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