J'étais tranquillement en pyjama sur le canapé de mes beaux-parents, en train de discuter avec mon beau-frère comptable qui était en télé travail, lorsque j'ai eu l'idée de cet article.
Alors qu'il validait une transaction de 19 000 €, ayant toujours beaucoup d'imagination et aimant l'art d'inventer des situation (j'aurais pu du être scénariste #regret), je lui demandais si il s'était déjà trompé dans ses montants lors d'un virement.
Il m'a répondu que non, ou qu'en tout cas il n'avait jamais été convoqué par sa hiérarchie pour une erreur de virgule ou de 0.
M D R, moi et ma capacité de concentration égale à celle d'une huitre, ma dyslexie et mon souci des chiffres, je pense qu'en qualité de comptable je tiendrais 2 jours puis je ferais fermer la boîte.
Le fait est que du coup, ça m'a rappelé toutes les erreurs commises tout au long de ma carrière professionnelle aussi éclectique que le tableau de chasses de [insérez qui vous voulez].
Ndlr : malgré cela, j'ai toujours été très appréciée sur tous mes postes, sauf celui chez UGC où justement j'ai été virée parce que l'équipe ne m'aimait pas ces enfoirés geeks de merde.
Mais là n'est pas le sujet.
Quand on m'a refilé des faux billets quand j'étais caissière chez SUPER U
Outre mon premier boulot à 17 ans de télé actrice marketing où j'ai tenu 10 jours, le temps de me payer mon piercing au nombril, j'ai travaillé presque deux ans chez SUPER U à côté de chez moi.
Honnêtement, c'était grave cool, jouer à la marchande était un peu un accomplissement de mon enfance, je travaillais avec ma BFF et une autre copine, tout le monde nous adorait et cela m'arrivait parfois d'oublier de payer ma baguette et ma tablette de chocolat Lindt.
Un jour, un père de famille venu avec ses gosses et sa mère sont passés à ma caisse.
Le gars avait insisté pour payer également celles de sa mère, qui n'était pas très emballée. Sur le moment j'ai pris ça pour de la retenue, mais en fait pas du tout.
Quand il m'a donné les billets, je les ai trouvé très fin et à la texture équivalente à du papier. Je me suis dit anyway on a le détecteur de faux billets, qu'on utilisait uniquement pour les billets de 50, 100 et 200€ donc si jamais il y avait un souci, je le saurais.
Sauf que voilà, le temps que le mec se barre, que j'aille voir le vigile qui s'était planqué au rayon charcut pour textoter avec sa maitresse, que ledit infidèle récupère le détecteur à l'accueil du magasin, que sans réelle surprise les billets étaient faux, que je cours avec mes bottes de cavalière car c'était la mode en 2008 jusqu'au parking du SUPER U, le daron escroc était bien évidemment parti.
A la question "pourquoi n'ai-je pas testé les billets avant qu'il parte ? la réponse est la suivante : parce qu'appeler le vigile pour des billets de 20€ n'était pas monnaie courante (jeu de mot), que j'osais pas car j'avais 19 ans et qu'autrement je n'aurais pas pu vous raconter cette histoire sensationnelle.
Où quand des ratures ont fait perdre 150 000 € à ma boîte
Quelques années après mon expérience chez SUPER U et après être sortie avec tous les dealers mecs mignons qui étaient clients du magasin, j'ai travaillé dans une boutique qui faisait du rachat d'or et de métaux précieux.
Outre le fait que mon responsable avait 5 ans de plus que moi, que je lui faisais des massages le midi et qu'on regardait des films après ses pauses marijeanne, nous avons appris après mon départ qu'il y avait aussi des caméras dans le bureau.
D'ailleurs, vous pouvez retrouvez mes vacances avec lui dans ces articles ici et là.
Bref, notre patron n'était pas très honnête, notre business encore moins et ce n'est pas un hasard si lui et son fils ont fait de la prison après mon départ (qui n'a aucun rapport avec lesdites peines carcérales) mais aussi que mon portable ait été sur écoute pendant 1 an.
Ou alors c'était peut-être à cause de mes fréquentations SUPER U, mais le sujet n'est encore et toujours pas là.
Mon rôle, autre que celui de faire les rachats d'or et gérer le planning de mon responsable, était de tenir le "livre de polices" sur lequel on consignait toutes les transactions.
Ce livre tel le Saint Grâal, est obligatoire et très contrôlé, et doit être rédigé avec le plus grand soin et la plus grande assiduité, chose que je faisais quotidiennement, sauf que parfois, entre l'argent et l'or, je m'emmêlait le stylo sur les lignes et les colonnes.
J'ai donc - proprement - parfois dû faire quelques corrections et/ ou ratures. Ensuite, pour limiter la casse, j'ai investi dans un stylo qui s'efface, rendant mes erreurs plus faciles et propres à rattraper.
Un beau jour d'Avril, trois personnes se sont présentées derrière la vitre de mon guichet, me demandant mon passeport.
Heu, qui êtes-vous ? - C'est les douanes Madame.
Le temps d'aller chercher mon Responsable, qu'il écrase son joint, qu'on planque les choses à planquer que je ne nommerais pas ici car we never know, le solitaire en or qu'il m'avait offert (oui, bref), la montre Breitling que je portais illégalement quand je bossais et les quelques lingots, nous avons ouvert aux douanes qui ont passé le magasin au peigne fin, saisi toutes les vitrines et contrôlé le livre de polices.
- Vous savez que le livre doit être scrupuleusement et consciencieusement rédigé autrement vous avez une pénalité pécuniaire sur chaque ligne ? Ce stylo effaçable est illégal qui plus est.
Je vous la fait courte car tout est dans le titre, nous n'avons jamais récupéré la saisie des vitrines, je n'ai pas souhaité renouveler mon CDD car c'était des psychopathes (en plus d'arnaquer les vieux, et ça, c'est interdit), je ne suis jamais sortie avec mon Responsable et mon patron a payé 150 000 € de pénalités à cause de mes ratures.
Fait extraordinaire, on ne m'en a jamais voulu, sans doute parce que cette somme n'était rien comparée à tout ce qu'il brassait et qui était enterré dans son jardin (avec les têtes des douaniers).
Le "allez vous faire enculer" qui sort tout seul devant la RH
Hôtesse d'accueil bien sous tout rapport, élégante et professionnelle, j'avais pour mission matinale de répondre au standard de la boîte.
Un jour, un Monsieur appela et demanda de parler à la RH de "entreprise inconnue", je lui expliquais qu'il avait du faire une erreur car il n'y avait aucune personne à ce nom, et que notre entreprise s'appelait MACHINTRUC.
Il insistait et s'agaçait, je restais zen et lui expliquais qu'il devait se tromper et que nous n'étions pas l'entreprise qu'il demandait. Il n'en démordait pas et s'énervait de plus en plus. Je tentais de le calmer quand il hurlait mais le gars a finit par me dire que je ne comprenais rien et, je cite, m'assèna les mots suivants : ce n'est pas de ma faute si vous êtes con comme une valise !
A savoir que, outre la grossièreté de cet odieux personnage, l'expression "être con comme une valise" est une insulte familiale bien connue chez moi, utilisée par ma mère depuis des années.
Le fait que cet ignare impoli m'insulte avec la propre expression de ma Reine Mère m'avait encore plus agacée que sa vulgarité.
Mon sang n'avait fait qu'un tour et je lui répondis dans le plus grand des calmes (non) : allez vous faire enculer, avant de raccrocher.
Au même moment de cet échange mélodieux, la RH de l'entreprise pour laquelle j'étais hôtesse passa devant moi, avant de s'arrêter net en m'entendant insulter un potentiel client au téléphone.
- non mais il m'a dit que j'étais con comme une valise ...
Elle ne m'avait rien dit, mais anticipant la tornade qui allait s'abattre sur moi (un recommandé avec avis de réception), j'avais immédiatement appelé mon agence d'hôtesse pour leur raconter ce qu'il s'était passé, avant que la RH elle-même (leur cliente du coup), ne les prévienne.
- d'accord et qu'avez-vous répondu à l'interlocuteur ?
- et bien, je lui ai dit ... d'aller se faire enculer
- d'accord. Bon, et bien espérons que ce soit une erreur mais évitez la prochaine fois, d'accord ?
Une fois encore, j'avais eu de la chance mais inutile de vous dire que la RH ne m'a plus jamais vu comme la mignonne et polie hôtesse que j'étais (pas).
Envoyer le PDG dans un bourbier
J'étais (encore) hôtesse dans une grosse et célèbre boîte du BTP. J'étais hyper bien entourée et appréciée, j'adorais mes collègues et surtout le mec de la maintenance dont je demandais régulièrement de venir changer des ampoules et des prises pour la seule et unique raison de mater son boule dans son pantalon de travail.
J'aime la manutention que voulez-vous ... un homme qui sait y faire avec une ampoule me plait (ptdr mon féminisme).
D'ailleurs pour l'anecdote, une fois il avait oublié sa veste à l'accueil et alors que je faisais un selfie en reniflant son pull, il est arrivé pour le récupérer. L'histoire ne dit pas si j'ai eu gain de cause (non, on devait se date des années plus tard et il a annulé pour un match de foot et son équipe a perdu - cheh).
Bref, un jour, au standard (encore), l'assistante du Maire d'une célèbre ville appela pour parler à l'assistante du célèbre PDG pour lequel je travaillais, afin d'annuler leur rendez-vous, en s'excusant.
Catherine (l'assistante), n'était pas disponible donc j'ai pris le message, que ... j'ai oublié de transmettre (déficit d'attention je vous dis).
Dans l'après-midi, Catherine m'appela pour me demander si cela me disait quelque chose un rendez-vous avec le PDG et le Maire de machin chose.
J'ai eu envie de m'enfoncer dans un trou (celui du mec de la manut ?) mais même si j'avais 15 kg de moins, il n'y en avait aucun d'assez grand pour ma honte et mon licenciement imminent.
Gloire au Seigneur et à ma bouille d'amour (lol), lorsque le PDG est revenu, et qu'en le voyant arriver je me suis confondue en excuse, le gars qui jusque-là ne m'avait jamais donné l'heure (celui de ma faute grave ?), a ri en me disant "la prochaine n'hésitez pas à m'appeler sur mon portable".
Heu ok. Et l'histoire s'est clôturée comme ça.
Je la clôturerais à mon tour avec cette dernière anecdote lorsque j'étais freelance et que je gérais la communication digitale d'un Club échangiste et d'un salon de thé :