Mona Champaign
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C'est quoi la meilleure culotte de règles ? 🩸

Cette question, je me la suis posée lorsque j'ai commencé à envisager les culottes menstruelles. 

C'était il y a deux ans. Depuis j'en ai testé des tas et comme j'ai à cœur de satisfaire mon public, je vous fais à présent mon retour. 
⚠️Disclaimer : cet article ne reflète que mon avis, sans filtre et en toute transparence. Il n'y a aucun sponsoring. Hormis quand cela est précisé, j'ai payé chacune de ses culottes et vous dit ce que je pense sans langue de bois.

Pourquoi porter des culottes règles ?

J'ai souhaité testé les culottes menstruelles par besoin de confort et de sérénité durant mes cycles, mais surtout parce que je voulais trouver une alternative plus écologique pour ma petite fleur. 🌸

Clairement, j'en avais marre de porter des tampons ou des serviettes qui me collaient le c*l (et polluaient notre planète 🌍). De plus, suite à l'arrêt de la pilule contraceptive puis à la pose de mon stérilet en cuivre, il m'a fallu trouver une solution qui me convenait pour accueillir mon nouveau flux naturel.

Les culottes de règles sont LA révolution de ces dernières années. 

Il y a peu de temps, jamais on n'aurait eu ce genre de débat sur quelle culotte menstruelle est la plus efficace. Aujourd'hui on voit des publicités et des marques fleurir de partout, tellement qu'on ne sait plus à quel sein pâquerette se vouer.

Ne vous inquiétez pas, Mona a enquêté et vous dévoile le résultat de sa mission "c'est quoi la best des culottes menstruelles ?"

J'ai testé plusieurs marques de culottes de règles, que j'ai quasiment toutes payées avec mon argent parce que je ne suis pas une influenceuse qui reçoit des collaborations. Un jour peut-être (les marques si vous me lisez...). Je rêve d'ailleurs d'être égérie de culottes menstruelles, ou de créer ma propre marque. Si des investisseurs ou des DA passent pas là ...

D'ailleurs, je devrais demander des commissions étant donné que j'ai conseillé (et conseillent encore) certaines de ces enseignes à TOUTES mes copines et mes abonnées Instagram. Mais là n'est pas le sujet.

Voici donc, ma revue des culottes de règles que j'ai testé et/ ou (pas) approuvé


Fempo, ma première culotte de règles

J'avais contacté la marque Fempo il y a deux qui avait accepté de m'envoyer un modèle pour que je le teste et vous en parle. Vous retrouverez mon avis objectif et honnête dans cet article.

Modèle HIPSTER (ancienne collection, n'existe plus)

Modèle LUREX, taille haute.

L'efficacité du modèle Hipster avait été totale sur mon flux moyen. Par contre il ne convenait pas à ma morphologie ni à la prise de poids qui a suivi. Ayant un peu de ventre et des poignées d'amour très amoureuses, toutes ces vagues et écumes passent par-dessus ma culotte me donnant la sensation d'être un joli rôti de veau tatoué et percé au nombril. 

Depuis quelques années, pour éviter cet inconfort je ne porte quasiment que des culottes tailles hautes.

De plus, en terme de confort les modèles tailles hautes sont parfaits et mon bien-être est encore plus primordial pendant mes règles. Je n'utilise la culotte Hipster uniquement la nuit car en journée je ne suis pas du tout à l'aise avec. 

Du coup, lorsque leur nouveau modèle taille haute Lurex est sorti, je me suis précipitée pour l'acheter. Malheureusement, je suis tombée sur un modèle défectueux (le seul visiblement - paye ta chance) car j'ai eu des fuites les deux cycles où je l'ai porté. 

D'ailleurs pour l'anecdote, j'ai eu une méga fuite en vacances à Deauville, juste avant de me faire tatouer. J'avais donc été me changer juste avant en mettant mon maillot de bain avec une énorme serviette hygiénique, sous mon short léopard 🐆.

Le fait est que pour le tatouage, je devais être allongée sur le flanc. Les petites ailettes de ma serviette bien visibles et recroquevillées sur elles-mêmes étaient donc en plein dans la ligne de mire du tatoueur : j'étais au top. J'ai fait comme si de rien n'était mais j'étais trop gênée.

J'ai par la suite contacter le service client de Fempo pour leur faire part de mon "accident", et ils ont été très réactifs. J'ai donc été remboursée car ils m'avaient proposé de me renvoyer une nouvelle culotte mais victime de son succès, ma taille était à ce moment-là en rupture de stock. 

Bref, tout est bien qui finit bien : sans rancunes Fempo !

🌐 Site web de Fempo

Mon avis ⭐⭐ :

 

Holà muchachas ! Est-ce-que je parle désormais espagnol couramment ? Toujours pas !

Je vous écris en direct de Toulon où je prends mon café. Il est très exactement 9h11 et je suis réveillée depuis 8H03.

Je suis arrivée dans le Var avant-hier pour quelques jours sudistes chez ma copine Tiphaine et force est de constater que le sud c'est quand même très cool.

Passé Aix-en-Provence et le ciel était bleu azur sans aucun nuage et le soleil brillait déjà si fort. Moi, j'avais la gueule au fin fond du cul de mon cul parce que je m'étais réveillé à 4h45 pour prendre mon train.

Je ne suis pas du matin, je ne l'ai jamais été et le serais probablement jamais. Mais 4h45 c'était une épreuve, pire que le bac, pire que le permis, pire que de lire un texte de la Bible à un enterrement sans rigoler. Parce que oui, on se tape toujours un fou rire à un enterrement c'est prouvé, Dieu seul sait pourquoi (les nerfs sans doute).

Bref, je me suis réveillée à 4h45 pour prendre mon train à 5h29 et être en avance pour choper mon Ouigo de 7h29. Et là, ce fut le drame ...

Déjà le réveil pique, on ne reviendra pas dessus. Anyway j'ai toujours voué une admiration sans limites aux gens qui se levaient tôt, pour travailler ou commencer leurs journées. J'en suis incapable.

Je pensais très naïvement que je serais seule dans la rue, pour mes 12 minutes de marche jusqu'à la gare et ce fut le cas. Par contre, je ne pensais pas que la gare serait remplie.

Beaucoup de gens prennent le train de 5h29, c'est si tôt ... mon respect immense. Moi j'avais la tête dans les tréfonds mais je partais avec mes lunettes de soleil et mon maillot de bain dans une valise cabine. Pas travailler pour un patron probablement chauve (ceci est une hypothèse qui se tient).

D'ailleurs je lève un peu le voile sur ce qui n'en est pas vraiment un, mais explique mes nombreuses vacances en Bretagne puis à Toulon : je n'ai plus de travail.

Je ne peux pas trop en parler pour l'instant car je suis toujours en préavis, mais ce que  je peux vous dire est la chose suivante : j'ai été virée, ça craint et je ne l'ai pas super bien vécu.

Par le fond et la forme, ce licenciement soudain et surprise a été très difficile à gérer, et l'est toujours. But you know tous très bien, j'avais deux choix : sombrer, pleurer, saboter mon couple et ma famille ou alors, rebondir et comme j'ai pris "un peu" de poids, c'était plus facile de prendre cette option-là.

J'ai donc commencé par prendre des vacances, et faire tout ce que je n'avais pas le temps de faire parce que j'étais trop occupée à dépérir.

C'est-à-dire appeler mes copines, aller chercher Nerio à l'école, faire des soirées pyjamas avec lui le mardi soir, voir ma soeur, déjeuner avec ma mère et surtout, surtout : aller voir ma mamie que je n'avais pas vue depuis 1 an. (Amour sur toi Mamie  ♡).

J'ai pris une semaine de vacances en Bretagne pour rejoindre mon papy dans notre maison de vacances et c'était génial. Si on oublie bien sûr le trajet, aka mon PREMIER trajet loin et seule qui a été un véritable calvaire.

Je suis donc à Toulon depuis lundi et ça me fait un bien fou.
Quand je viens ici, c'est la dolce vita, littéralement. On se lève tôt (= avant 9h, ce qui est tôt pour moi), on se balade au soleil, on mange une glace sur le port, on va à la plage OMG j'ai porté mon maillot de bain pour la première fois en dehors de ma baignoire !

Oui parce que mon combat dans la vie est de trouver le maillot de bain parfait, alors que vous savez tous maintenant que je passe finalement mes vacances en string et seins nus on the beach.

Ce maillot parfait que j'ai porté ici, je l'ai acheté pour mon anniversaire où j'avais prévu 3 jours en amoureux dans un spa. Nous devions partir le 29 octobre, Macron a parlé le 28 pour le confinement saison 2. Je n'ai donc porté ce maillot que chez moi (joie)(faux).

BREF, mais avant la plage toulonnaise, il a bien fallu se rendre à la gare et là, le sketch drama a commencé.

Le train était certes, rempli à 5h29, mais nous avions assez de place dans les wagons pour appliquer la distanciation et c'était très cool. Mais en arrivant à la Défense ce fut une autre paire de masques ...

Quelle distanciation ? On m'a tellement collé que je me suis sincèrement demandé si un badaud voulait me faire un lavement anal ou bien sucer mes cheveux gras. C'est pas possible d'être aussi cons ! Y'a la place, y'a le temps mais non, faut me lécher le cul. Flatteur certes, mais on ne se connaît pas merde !

Qui a envie de se faire lécher le cul par un inconnu ? (hormis mon chien), mais PERSONNE !

J'arrive aux tourniquets pour prendre le RER A, tourniquets où tu vérifies toujours si les contrôleurs sont là (les vrais savent) et si tu ne dois pas faire demi-tour en feintant le "oh no ! this is not a museum ?" et partir en courant vers le Tramway.
Donc, adulte et n'ayant jamais su sauter par-dessus les portiques - en plus de ça j'avais ma valise - mon ticket n'a évidemment n'a pas fonctionné, il a donc fallu attendre quelqu'un pour passer derrière.

Heu ? Quelqu'un ? Ah y'a plus personne là ? Ca me touche la glotte en sortant mais ça m'aide pas pour passer ? BAH SUPER ! Belle mentalité les gars, bravo ! 20/20 !

J'ai enjambé les tourniquets comme ta grand-tante rapport au fait précédemment cité que je ne sais pas sauter comme Chirac, et j'ai failli me casser la gueule avec ma valise cabine rose pastel, mon Yves Saint Laurent aussi lourd que les burnes de ton frère, le tout avec mes rollers dans un sac Vinted acheté deux jours avant + fatigue relative au réveil prématuré.

C'était la grosse marrade.

Le RER a toujours la même odeur des enfers, sans chauffage et sentant le mi-bitume mi-la mort. Cette odeur ne m'avait absolument pas manqué, pourtant on pourrait croire qu'avec les masques on évite désormais certains désagréments olfactifs mais force est de constater que certaines puissances persistent.

Quinze minutes plus tard, j'arrivais à Gare de Lyon et je ne pensais qu'à une chose : mon Starbucks de riche quand je voyage. C'est la tradition, je prends toujours un grande caramel macchiatto supplément caramel (parce que j'ai percé dans la vie) quand je pars en train ou en avion. Je dis Starbucks de riche parce que payer 6€ son café au caramel, c'est un truc de riche. Je me considère réellement comme Mariah Carrey quand je vais au Starbucks avec mes suppléments de Diva.

C'est mon petit péché mignon ...

Mais avant la mignonnerie, il a fallu repasser les portiques de la gare arrivée à Gare de Lyon, et souvenez-vous que mon ticket ne fonctionnait pas. Enfer et damnation.

J'ai tenté de passer avec la dame à poussette - amour éternel sur ces personnes qui t'ouvrent LA grande porte quand tu n'as pas de ticket, sauf qu'elle s'est refermée bien trop vite car non, MOI je ne colle pas les gens et alors que je mettais mon pied dans la porte à la façon de Jean Claude Van Damme, j'ai tout bonnement bloqué la porte. Gné ?! Quel est le sens de ma vie s'il vous plaît ?

J'ai dû attendre qu'une nouvelle personne arrive, pour m'ouvrir les portes du paradis me menant à mon Ouigo et au Starbucks le plus proche.

J'attends... bon... super... tic tac tic tac OH GLOIRE AU SEIGNEUR DU RER ! Une dame avec un gros sac à dos.

Dora est arrivée, elle a dit "mais ça ne marche pas ?" j'ai répondu "non je ne comprends pas" tandis que mon pied coupable se cachait.

Elle a bipé avec le Saint Grâal (son Navigo) pour ouvrir la porte et tadam : nous sommes passées en détente, moi, mon pied coupable, ma valise, Yves et mes rollers. 

Liberté ... Nous avancions vers mon destin composé d'un TGV low cost et d'une boisson aux effluves de caramel. C'était bon, c'était beau mais ça ... c'était juste avant d'atterrir devant un énorme étron se trouvant PILE après le portillon.

Qui a chié ici sérieux ?

Ma liberté s'est arrêtée devant la merde des autres. Que nous avons contourné en ravalant mon vomi dans un masque aux normes Afnor.

J'avais une heure d'avance, mais comme l'embarquement commençait 30 minutes avant le départ du train, le temps de payer mon Starbucks, acheter un sandwich et pester contre mon sac de roller payé 5€ en supplément Ouigo qui n'a même pas été contrôlé, mes fesses moulées dans mon nouveau legging en cuir Shein ont rapidement été posées dans le TGV.

Attention au départ, 7h18 c'est parti mon kiki, en route pour ... ! Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz.

J'ai dormi comme un bébé car personne n'était à côté de moi donc je me suis étalée tout du long pour jouir d'une sieste (ou nuit ?) comme il se doit. 

Le problème c'est au réveil, quand j'ai constaté que le masque contenait toute la bave évacuée pendant ladite sieste. C'est naturel, mais personne n'a envie de vivre ça. Mon masque était trempé et Dieu merci, j'ai une mère super qui m'en avait fabriqué un juste avant que je parte pour "faire la belle à Toulon".

Car oui mes amis, le masque est devenu un accessoire de mode, bien qu'évidemment il soit là pour nous protéger et protéger les autres. Mais là n'est pas le sujet.

J'ai changé de masque et jeté l'objet souillé, je suis arrivée sous un soleil toulonnais magnifique et l'après-midi, tout le passage transport/ distanciation/ étron/ bave était oublié pour une dégustation de glace à la pistache face au port.

Le lendemain, nous avons chiné chez Emmaûs et j'ai trouvé deux chemises et une petite robe à pois Vintage so cute, l'après-midi : plage. Le rêve.

Quand ma copine m'a dit "on va marcher 15 minutes pour arriver à la crique, tu verras c'est génial comme spot !", je n'avais pas compris que c'était en réalité une rando et que j'y laisserais mes jambes,  mon vertige et ma dignité.

C'était vraiment très beau, et on a pu se mettre à poil en détente, étant donné que le couple senior un peu plus loin avait lancé le mouvement.

C'était sans oublier le mec qui se balade cul nu mais passe 300 fois devant toi comme un vicieux. Malgré nos "PUTAIN IL SAOULE A PASSER AVEC SA VIEILLE MOLLE LE GARS", cela ne l'a pas alerté plus que ça étant qu'il a continué de passer devant nous en souriant pendant à peu-près 500 ans et ce, même quand on a commencé à improviser un shooting naturiste.

La lourdeur du gars ...

J'ai passé une journée GE-NIALE. Je n'avais pas été à la plage depuis super longtemps, il a fait super beau et chaud, le monoï sur mes bras m'avait manqué et je suis sure que j'ai pris des couleurs.

Trop contente de porter mon beau maillot de bain, j'ai ensuite étrenné le mini short pour le plus grand bonheur d'un gars qui était derrière nous lorsque nous sommes remontées. Mec qui même si il nous a jeté quelques coups d'œil sur la plage, n'a pas insisté en faisant des allers retours, lui. Il nous a même prises en photo (habillées cette fois) quand nous tentions le selfie dans les sentiers avec vue sur la mer.

Néanmoins, il a insisté à la scène mémorable du pipi concentré.

Je m'explique ... alors que nous remontions tranquillement le chemin (surtout moi en fait, j'étais au bout de ma vie) pour regagner la civilisation, et surtout la voiture nous avons fait un arrêt pipi, somme toute classique dans ce genre de situation.

Ma copine a eu l'excellente idée d'aller se soulager un peu plus loin tandis que moi, flemme et au milieu de nulle part, je décidais de faire pipi juste ici. 

Problème : ça ne venait pas. Ca m'arrive parfois, je suis bloquée par la vie et je n'arrive pas à uriner.
(qui a dit que les blogueuses sans emploi n'avaient pas une vie fascinante?)

Au bout de quelques minutes, le short sur les chevilles et les fesses vers le ciel, je me suis exclamée :

- j'arrive pas à faire pipi ! Faut que je me concentre je vais boucher mes oreil...

au même moment, le gars non-malsain qui nous avait pris en photo est passé juste devant moi, réprimant un énorme fou rire que mes copines, elles, n'ont pas su retenir.

Ni moi-même d'ailleurs.

Cet aprèm, nous allons faire du roller, sous un soleil brillant - again et bien chaud. Quel kiff putain !


Ce séjour sudiste touche bientôt à sa fin, mais il m'aura fait beaucoup de bien.

Ces derniers mois ont été bien éprouvants, entre les restrictions liées au Covid, la perte soudaine de mon travail, l'arnaque de ma voiture (OMG faut que je vous raconte ça aussi), je suis bien contente de profiter du temps que j'ai pour me faire du bien. Et penser (qu')à ma petite gueule.

Kiffer la vie au soleil, manger des fougasses et des glaces, faire du roller, porter mes nouvelles lunettes de soleil offertes par papy, réfléchir à "l'après".

Je sais que cette période est importante et que c'est un moment décisif de ma vie. Il va falloir tout remettre en question d'un point de vue professionnel et donc, un peu personnel.

Réfléchir à ce que j'ai envie, pas envie, concrétiser mes projets en cours, mes projets abandonnés ou mes idées folles.

Trouver une nouvelle voie, m'épanouir totalement... Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaah. Quelle excitation mêlée à la peur de l'inconnu.

Vais-je retrouver l'argent qui m'a été escroqué ? 
Vais-je retrouver un travail ?
Vais-je percé comme blogueuse connue et reconnue dans ma rue ?
Quand aurais-je mon prochain salaire décent ?

Que de questions en suspens, et pourtant ? Bah ça va en fait ! Je vis quand même ma meilleure vie.

photo : Dolores Rose

Ne cessez jamais de croire en vos rêves, même si ceux-ci incluent de bronzer seins nus sur une crique varoise alors que tout part à vau-l'eau dans votre vie.


PS : Mon amour si tu me lis, se faire mater nue par un homme nu c'est tromper ?

Mona, 11H29


Heu ? On en parle ?

Rappelons les faits : je vis seule depuis mes 19 ans, j'en ai aujourd'hui 32. 

J'ai pris mon indépendance très tôt, c'est pour cela que j'ai toujours refusé les collocations même pour "avoir plus grand". J'ai toujours eu (et pris) l'habitude d'être chez moi, avec mes affaires et surtout, être libre de ramener qui je veux, quand je veux et sans me soucier de ma coloc ou de ses rencards.

A 21 ans je suis tout de même revenue 1 an chez ma mère car j'avais eu l'excellente idée de reprendre mes études. Je m'étais donc inscrite en fac d'italien et j'y ai passé très exactement trois mois.

Puis, j'ai eu la grippe mais surtout aucun ami. J'ai donc passé mes partiels seule avec un masque (avant que cela ne devienne d'utilité publique et payant) puis un jour j'ai décidé de tout arrêter.

Je bossais en parallèle dans un cinéma et le jour-même où je me suis dit "j'arrête la fac", ces FDP n'ont pas validé ma période d'essai. J'étais donc sans taf, sans avenir et toujours chez ma mère : la bonne ambiance.

Cela n'a pas duré longtemps, vous le savez tous j'ai une capacité assez extraordinaire à rebondir et me sortir de toute situation. J'ai rapidement trouvé d'autres boulots, puis un CDI et j'ai rencontré un mec chez qui j'ai vécu deux ans.

Le problème quand tu vis chez quelqu'un c'est que le jour où tu décides de le quitter en pleine drama night, t'as plus d'appart. 
"Allo maman ?".

A peine le temps de faire un prêt et de photocopier mes fiches de paie, je (re)déménageais dans un appartement à moi. 
Puis, 5 mois après voir posé la peinture et monté mon clic-clac Ikea, la mairie m'a proposé un HLM plus grand et moins cher. Appartement dans lequel je vis depuis presque 7 ans. Et C'EST LONG.

J'ai déjà vécu à deux dans mon appart, et curieusement ça allait. Sans doute parce que ce n'était pas "officiel" et qu'il y avait toujours mon seul nom sur la boite au lettres, mais surtout qu'il avait gardé son appartement à lui, dans lequel il rentrait dormir de temps en temps.

Le fait est que c'était il y a très longtemps et qu'aujourd'hui il serait impossible de réitérer l'expérience de vivre en couple dans mon appart et ce pour plusieurs raisons.

La première, j'ai déjà pas assez de place avec mes affaires, c'est pas pour en faire pour quelqu'un d'autre. De plus, je suis devenue une adulte qui aimerait pouvoir dire à son mec après une dispute "tu dors sur le canapé", mais le canapé étant à 1 mère de mon lit, ça a tout de suite moins d'impact (et de drama).

Avoir une pièce pour souffler quand tu peux plus blairer l'autre, avoir une pièce pour le bureau, un dressing et surtout des chambres d'enfants. Mais je m'égare... là n'est pas le sujet.

Anyway, le fait est que vivre à deux dans mon appart n'est tout bonnement pas possible puisque mon mec vit... avec un mec.

Là vous me direz "mais what ?" et vous aurez raison.

Mon mec vit en coloc avec un pote à lui et c'est super (c'est faux putain). Ils ont un grand appart lumineux tout près de chez moi, il y a même un jardin. Ils se font des supers soirées entre potes tandis que moi je me mets du semi permanent sur ma table basse qui fait office de table à manger, support TV et bureau. Vous me suivez ? Le mec a un loft et moi une cave.

Moi chaque soir de solitude

Grâce à lui, j'ai enfin pu goûter aux joies de la coloc et c'est trop cool (c'est encore faux putain).

La première fois que j'ai été chez lui, je n'osais pas bouger ni parler de peur que son coloc m'entende. Ma personne sans bouger ni parler ... vous visualisez la scène ? Moi absolument pas, c'est pour ça que nos premiers ébats ont été entendus et diffusés en stéréo avec ma honte. La bonne ambiance.

Ai-je redormi là-bas quand son coloc est présent ? Absolument pas.

Adore-je inventer des rapprochements d'hommes à hommes entre mon mec et son coloc assez régulièrement ? Evidemment.

- mais ça t'as jamais effleuré l'esprit ?
- mais non !
- même pas une petite branlette en passant ?
- mais jamais !
- même pas une petite envie en pleine nuit de se faire enfiler ?
- tu es fatigante.

Est-ce-que je me lasse de ces calambours très récurrents ? Pas du tout.

Le fait est que oui mon mec vit avec un mec. Et moi je vis seule. Voyez-vous où je veux en venir ?

...

Toujours pas ?


Mon mec préfère vivre avec un homme plutôt qu'avec moi et personne ne voit où est le problème ? Pardon mais j'ai la peau douce en fait. Je fais super bien les gaufres et les pancakes et je fais certains trucs que (j'espère) sont coloc ne fait pas.

Alors c'est quoi le problème ? Je ne suis qu'un leurre, mon mec me hait et n'aime que mon chien. Il ne veut absolument pas vivre avec moi ni faire grandir notre amour en partageant une facture EDF.

- mais bien sûr que je veux vivre avec toi !
- ah ouais ? Alors pourquoi je vis seule et toi avec une bite ?
- parce que c'est comme ça pour l'instant mais ce sera pas toute la vie !

Ah mais super du coup ! J'ai juste à attendre que MONSIEUR décide de s'installer avec une Déesse au lieu de passer ses soirées à se branler en jouant à GTA, bouffer des chips et boire de la bière tiède dans des calebutes troués.

- tu sais parfaitement que personne ne fait ça
- oui mais pour l'histoire ce serait moins drôle.

Non mais honnêtement pas de problème. J'ai 32 ans, je vis seule dans un HLM de 32m2 (#32 is la clé ?) et surtout je n'ai jamais eu de chambre à moi si on oublie celle chez mon ex de 2012.

- tu veux que je me remette avec mon ex de 2012 c'est ça ?
- non, je veux juste que le moment où on s'installera ensemble soit le bon pour nous deux
- bah c'est le bon là
- non
- donc tu ne m'aimes pas
- bien sur que si
- alors pourquoi tu préfères vivre avec lui plutôt qu'avec moi ?

(La patience de cet homme).


On pourrait mourir demain on n'aura jamais vécu ensemble. C'est ça que tu veux ? En pleine pandémie mondiale ça te fait pas réfléchir toi ? Passez nos derniers instants ensemble ?

Se servir du  Covid pour arriver à ses fins ? Absolument.

 

Et là, le bougre a dit ce qu'il ne fallait surtout pas dire.

- du quoi ? Excuse-moi ? Moi je fait un DRAMA ?? Mais pardon ! Pardon en fait !!! Pardon de t'aimer et de vouloir le meilleur pour nous deux ! (le meilleur étant évidemment qu'il vive avec moi, vous avez tous compris).

Désolée ! Moi je t'offre mon cœur et lui sa queue, je ne vois pas pourquoi je m'alarmerai. Mes excuses les plus plates comme mon âme à cause de toi que tu viens de briser par ton abandon volontaire.

- personne ne m'offre sa queue
- oui mais si tu voulais ce serait la sienne on est d'accord ?

 Mon mec vit en coloc et moi avec mon chien. Ce ne serait pas grave si je n'avais follement pas envie de vivre avec lui mais que lui non.

- mais si j'ai envie de vivre avec toi !

Chut c'est moi qui écrit l'article.

32 piges et ramener son mec tous les dimanches soirs pour qu'il enfile son coloc, c'est pas une vie putain.

- je n'enfile personne !

CHUT c'est moi qui raconte !

Non mais ok, je suis là mignonne dans la vie à faire des crêpes et des trucs non énonçables car ma mère lit ce blog et lui attend le moment pour larguer son coloc et se mettre officiellement avec moi. J'adore, chan-mé ma vie !

- je ne sors pas avec mon co... 

CHUT MERDE !

Bon, en même temps, on va pas se mytho. J'aime bien traîner en shlague chez moi et mettre tellement de temps à faire mes ongles que mon appart embaume le dissolvant. C'est cool de dire à une copine de passer sans prévenir ou bien me doucher à 18H49 parfois (souvent en ce moment je le confesse).

Prendre toute la place dans le lit et regarder des films jusqu'à 2h du mat. Quand il est là je m'endors en deux secondes dans ses bras je passe même pas minuit. Au moins seule je peux me toucher sur Mickael Scofield sans honte.

- il est gay
- tu vois que tu brises mes rêves.

Il préfère son coloc à moi c'est dégueulasse ! Je suis dégoûtée, c'est trop injuste. Tout ça parce que j'ai pas de queue. La belle affaire... il s'en fout de ma gu...

Non il a juste dit qu'il attendait le moment parfait pour que vous vous installiez ensemble. Parfait comme votre relation qui est d'une perfection parfaite. Laisse-le s'éclater avec son pote le temps qu'il faut, et être 100% dispo quand vous vivrez ensemble dans votre belle maison. C'est bien ça que tu veux non ?

Heu oui.

Donc calm down baby, si tu t'écoutais vous seriez déjà mariés, propriétaires et parents de 4 enfants avec 3 chiens. So prends le temps de vivre et de laisser les choses se faire naturellement et non, le chantage au sexe n'est pas un objectif de vie, ni pertinent.

Mais ?

Tu le sais très bien que vous êtes fous l'un de l'autre et c'est pas en partageant une boite aux lettres que ça prouvera quoi que ce soit. Les choses arriveront t'inquiètes. Et arrête avec ça, non il ne suce pas son coloc dans la cuisine.

Ah bon, ok.

Tu te souviens de ce qu'il t'as dit la dernière fois ? Avant de partir en vacances ?

De lui envoyer des nudes de moi pour qu'il... NON L'AUTRE CHOSE ! Ah, qu'on méritait d'être heureux et que tout irait bien parce qu'on s'aime ? VOILA, pense à ça quand tu pars en vrille. Ce mec t'as quand même appris la patience non ? Oui c'est vrai mais si il m'aimait vraiment il ... allo ? T'es là ? Ma conscience ? T'es partie ou ? Ah bon elle est partie ok.

N'empêche que si vraiment il... LA FERME ! Bon d'accord.




Ma société fête ses 5 ans : Girl Boss ? Tellement pas !

Témoignage d'une meuf qui ne sait pas trop où elle va, ni comment elle est arrivée là. 


Nous sommes le 22 janvier 2016.

J'ai rdv à l'Urssaf pour me renseigner sur le statut d'auto-entrepreneur. La conseillère s'appelle Hélène, je prends ça comme un signe car c'est le prénom de BFF. 

Elle me parle d'impôts, de prévoyance et d'ACRE. Je n’ai rien compris mais j'ai posé mes quelques questions, le rendez-vous a duré à peine 5 minutes et, sans trop comprendre ce qu'il se passait je suis ressortie avec un papier et mon numéro de SIRET.

J'ai à peine le temps de poster sur Facebook que j'ai mon entreprise que déjà on me contacte pour travailler. 
J'ai rencontré le mec dans un café d'intellectuels à Odéon, j'ai commandé un thé à 6€ et je notais sur mon carnet Chanel tout ce qu'il me disait comme si je comprenais alors que je ne pipais queud.
Il me causait "
branding, marketing, benchmark et social media",  je ne comprenais que dalle mais je notais tout. 

J'étais une novice, j'étais venue la semaine précédente pour me renseigner sur un statut et j'étais devenue auto-entrepreuneur  entrepreneur alors que je ne savais même pas l'écrire.
Je me suis acheté plein de bouquins sur la communication d'entreprise que je n’ai jamais lus, même si bien évidemment je savais en quoi consistait mon métier. J'ai commencé à bosser avec ce mec rapidement, avant même de parler chiffre. 

Erreur de débutante, mais j'avais mon premier client = fierté immense.
Quand j'ai finalement envoyé mon devis pour les trois mois de taf, le mec a bégayé - sans surprise - puis il m'a ghosté. 
Moi je n'avais absolument pas son temps et j'étais plus audacieuse que maintenant. Ou du moins, moins pro mais nonobstant hilarante. 

J'ai donc changé tous ses mots de passe de réseaux sociaux, et j'ai attendu qu'il me paye pour lui rendre.
A NE PAS FAIRE, mais c'était très drôle. Le gars a mis 2/3 mois à s'en rendre compte (c'est vous dire le professionnalisme du type) et quand son associé m'a appelé pour savoir ce qu'il se passait, il n'était même pas au courant de nos différentes de chiffres.
Gros différent même. Le mec me devait 300€, il voulait m'en donner 50.

Et puis un jour, lasse et souhaitant sortir de ces Bad Vibes, j'ai donné les mots de passe. 
C'était plus drôle, ça me prenait la tête et je voulais tirer un trait sur cette histoire pour passer à autre chose. 
Le mec m'a finalement payé 150€ et l'histoire s'est terminée là. Depuis, je fais toujours signer des devis avec bon pour accord et des contrats quand je bosse avec mes clients.
La blague, c'est que les mots de passe que j'avais changé, c'était pour mettre ITSBRITNEYBITCH.

A l'époque, mon but dans la vie c'était d'avoir un numéro de SIRET, être "freelance". Ca parait stupide avec le recul mais être "à son compte", signifiait forcément réussir et être autonome pour moi. 
Je jalousais et admirais toutes celles et ceux que tu googlais et trouvais leur SIRET. Leurs noms étaient rattachés à une société, ils étaient indépendants, c'était beaucoup trop classe, ça avait de la gueule. 

Un peu comme d'avoir une carte de presse. Avec mon SIRET j'avais la sensation de réussir quelque chose, d'appartenir à un clan sélect de "freelance", de m'en sortir dans la vie, de trouver ma place.

Le temps a passé, j'avais un boulot salarié et j'ai déclaré zéro chiffre d'affaires pendant près de deux ans. Mais mon numéro existait, et moi avec. Avec le recul c'est très bizarre le rapport que j'avais à ce simple numéro, alors que je ne l'utilisais même pas. J'ai voulu plusieurs fois fermer mon entreprise mais ma mère me conseillait de le garder, que ça pourrait me servir un jour et qu'au "pire", au bout de trois ans ma société se fermerait toute seule.

Et puis, j'ai fait ma reconversion et enfin mon stage. Et partant, j'avais dit à mon ancien client que s'il avait besoin de moi un jour, j'avais un numéro de SIRET, que j'étais aussi free-lance.

Le mec m'a rappelé trois semaines plus tard pour me proposer un projet et j'ai commencé à travailler pour lui. La blague c'est que j'ai bossé pendant des années pour sa boîte, qui était un établissement libertin, échangiste. Qui rigole ? Ma grand-mère.

Puis, j'ai aussi bossé pour son frère, et quelqu'un d'autre de mon réseau, et un autre, et encore un autre.
Mon activité free-lance est devenue ma principale, même si j'étais toujours au chômage. En plus, comme l'immatriculation de ma société datait d'avant mon chômage, j'ai cumulé les deux pendant 1 an.

Un SMIC assuré + tous mes revenus d'auto-entrepreneur. Je vous laisse imaginer ... j'ai très bien gagné ma vie.

Là où c'était con, c'est que j'avais bénéficié de l'ACRE "dans le vent", pendant deux ans vu que je n'avais pas fait de chiffre. Donc mon exonération, puis ma réduction d'impôts elle ne m'a servi à rien. Lorsque j'ai commencé à déclarer un chiffre d'affaires, j'étais déjà à presque 20% d'imposition.
J'ai donc "perdu" deux ans de réduction d'impôts.
Ndrl : d'où l'intérêt de bien se renseigner avant toute immatriculation ou question sur l'ACRE.

C'est à ce moment-là que j'ai réglé mes problèmes d'argent. Je n'ai plus jamais été à découvert, j'ai appris un gérer un budget, à regarder de très près mes dépenses, le montant de mes charges fixes, mes frais et à épargner.
Je me suis offert des voyages, j'en ai aussi offert (et non, ils ne sont pas rétrocédés quand tu te sépares - oui ça fout le seum). 

Rappelons-le rapidement, j'ai toujours eu un problème avec l'argent. J'en ai toujours dépensé beaucoup plus que ce que je gagnais, me mettant parfois dans des situations très compliquées. J'ai été fichée bancaire 3 ou 4 fois dans ma vie, dont la première à 20 ans. 

Je n'avais jamais été "pas à découvert" et j'ai été privée de moyens de paiement pendant près de six mois juste avant de commencer ma formation. Je regardais tout au centimes près ensuite, ça veut dire que quand je louais mon appartement sur Airbnb et dormais chez ma mère, les 139€ que je gagnais ils me servaient à rembourser mes dettes avant même de faire mes courses. 

Donc inutile de vous dire que je ne mangeais ni bio, ni local.

Bref, au bout d'un an d'allocations de chômage (+ d'activité free-lance), mon auto-entreprise est devenue mon unique source de revenus. J'ai continué de gagner ma vie correctement, de bosser et me faire un réseau.
J'allais aux évènements d'entrepreuneurs d'entrepreneurs (je ne sais jamais l'écrire putain), je commençais à avoir une petite réputation dans ma commune et ma mère adorait dire à qui voulait l'entendre que j'étais PDG.
De moi-même mais peu importe.

J'ai beaucoup appris. De mes erreurs, des limites à avoir avec les clients, de ma façon de m'organiser, du rythme, de la prospection, des bonnes et mauvaises pratiques etc. 

J'ai acquis beaucoup d'expérience, j'ai enrichis mes compétences, j'avais mon bureau dédié dans mon salon, mon statut, mes tunes. C'était cool.

J'adorais dire que j'étais à mon compte dès qu'on me demandait ce que je faisais dans la vie. 
En soirée, sur Tinder, en famille : j'étais très fière de mon parcours même si je ne m'en suis pas vraiment rendue compte sur le moment. Avec le recul, je déplaçais des montagnes.

J'ai payé mon permis, mes voyages, mes week-ends, des cadeaux, des cheveux ... et puis un jour, la vie, les épreuves, j'ai fait une grosse dépression.

En parallèle, mes contrats se sont finis petits à petits. C'était la fin de l'année, je devais trouver d'autres clients mais j'étais au fond du trou et incapable de faire quoi que ce soit.
Je n'avais pas la bonne posture vu que le chagrin et le désarroi se lisaient sur ma gueule. Je n'arrivais plus à me lever, donc autant vous dire qu'aller chercher des clients ou réseauter, c'était infaisable.

J'avais besoin de me remettre sur pieds, j'avais besoin de temps, de sombrer pour pouvoir remonter.

J'étais perdue, je ne savais plus où j'allais ni vers où me diriger, quoi ou encore comment.
J'ai été rattrapée par la vie et je n'arrivais plus à faire front. Ca a été très dur. Pourtant, il fallait gagner ma vie pour la conserver. Mon appart, mes frais, mes courses de "riches".
Manger bio, sain, des légumes de saison, des produits locaux, du bon fromage à la truffe : tout ça avait un prix.

J'ai commencé à chercher du boulot, le temps de me "remettre". Ce fut mon premier gros échec. 

J'étais jadis la Boss du Game et je cherchais un taf alimentaire car je ne m'en sortais pas. J'étais à terre, pas sur le trône. J'ai finalement trouvé un plan pour travailler dans une boulangerie pour pouvoir payer mes factures, adieu le SIRET et la gloire.



J'ai très mal vécu cette régression. J'avais un Bac +4, une entreprise et j'étais incapable de faire quoi que ce soit d'autre qu'un boulot "alimentaire".

J'aurai aimé vivre dans un trou, ne voir personne et ne plus en sortir. Je n'étais plus faite pour le monde extérieur, je ne me sentais plus en sécurité, plus en phase. J'étais complètement à côté de tout, comme une droguée qui n'aurait plus de came pour tenir dans son quotidien morose : je n’avais plus rien, j'étais vide.

Je déambulais dans ma vie comme un zombie sans savoir ce que j'allais faire de mes journées hormis pisser, dormir et pleurer. Recommencer chaque jour etc etc.

Et puis, finalement je n'ai pas eu le temps de travailler en boulangerie qu'on me rappelait pour un travail dans mon secteur, auquel j'avais postulé à 2h du matin, un soir d'insomnie.
Bien payé, CDI, à côté de chez moi, horaires cool. Dreams comes true.

Je me souviens du jour de l'entretien. J'attendais dans le hall d'accueil sur les fauteuils en skaï affaissés et j'ai failli partir en courant. J'ai commencé à faire une crise d'angoisse, je ne voulais pas être là, à travailler, dépendre des gens, dans un bureau qui pue la moquette et le café. Mais je n'ai pas eu le temps de courir qu'on venait me chercher.
Deux semaines plus tard j'étais embauchée

C'était un renouveau, une renaissance, ma nouvelle vie. Un salaire fixe et assuré, des collègues, un rythme. J'ai découvert une nouvelle routine : auto, boulot, apéro.
J'ai rencontré des filles super qui sont maintenant mes amies et les choses allaient plutôt bien si on oublie que mon boss était un psychopathe.

Puis, il y a eu le Covid, et le chômage partiel mais total (c'est quand tu ne bosses pas du tout mais que t'es quand même payée à quasi 100%).
Et là c'est parti en couilles.

Je me suis aperçue de la vraie face de mon travail et de ceux qui dirigeaient, et sans rentrer dans les détails, j'ai très vite réalisé que je devais sauver mon cul. Très, très rapidement.
J'ai mis tout mon temps et mon énergie à trouver un plan B et peu de temps après la fin du confinement Saison 1, j'ai commencé un nouveau boulot.
Où je travaille toujours.

Fin 2020, grâce à mon réseau (= ma mère), j'ai retravaillé un peu en free-lance. Je dis un peu car ce n'était ni cadré, ni très pro. J'ai plutôt "aidé" des gens, qui m'ont "filé un petit truc", pour remettre un pied à l'étrier. Et la vérité : ça m'avait manqué.
La liberté d'action, de rythme, être la Queen Boss. Connaître son métier, savoir de quoi on parle, qu'on t'écoute, te respecte, te consulte, te demande conseil. Des gens qui mine de rien dépendent de toi et de tes capacités, être utile, être reconnue. Et être payée pour ça, même si c'est dérisoire.

De pas devoir écouter les directives de personnes incompétentes mais ne rien pouvoir dire car tu n'es qu'une exécutante, que ce n'est ni la société de ton père (encore heureux d'ailleurs mais là n'est pas le sujet), ni la tienne. 

Fais ce qu'on te dit même si c'est ridicule, même si c'est du bullshit, même si ça ne mène nul part. Ecouter des consignes stupides à appliquer comme une chèvre parce que c'est ce qu'on te demande. Un peu comme un militaire, le côté "garant de la sécurité du pays" et le treillis en moins.

La vérité, c'est que je n'ai plus la force, ni la volonté motivation.

Si je n'avais pas trouvé un boulot en janvier 2020, non seulement j'aurai encore plus plongé dans les tréfonds d'une dépression sévère mais surtout, sans aucun revenu.

Je ne sais absolument pas comment j'aurai géré l'année 2020 Covid no-friendly avec mon auto-entreprise. Sans aucun doute : très mal. Donc autant vous dire qu'avoir un salaire fixe a été plus que bénéfique pour moi pendant cette crise, que nous traversons toujours.

Aujourd'hui, j'ai toujours un salaire assuré et un CDI. Est-ce-que je suis heureuse et épanouie dans mon travail ? Putain que non.
Qu'est-ce que je suis prête à mettre en place pour arranger ça ? Absolument rien, parce que j'ai perdu mes couilles, à défaut d'avoir pris 15 kg.
Est-ce-que tout est lié ? Probablement.

Je n'ai plus le courage de reprendre mon activité à temps complet, et tout miser sur ... moi-même.

Prendre un risque, un très gros. Je suis devenue cette personne trentenaire qui voudrait acheter une maison et a besoin d'un CDI pour son prêt sur 20 ans, et n'a pas le temps de se lancer dans des projets bancals (j'avais écrit bancaux), comme mon esprit.

J'aurai trop peur que tout foire et tirer un trait sur mon salaire, mon train de vie, ma mozzarella à la truffe et mes week-ends à Deauville.
Mes crises d'achats compulsifs sans me soucier d'avoir le budget pour.

Pourtant, j'ai/ j'avais ? réussi. 

Il y a deux ans, j'étais totalement indépendante, libre et "riche". Mais c'était avant.
J'ai la sensation d'avoir joué ma carte de la réussite et que je ne la repiocherais pas. 

Je me cache derrière des petits contrats claqués et à bas prix, pour justifier de bosser "un peu" en free-lance, mais tout en gardant mon CDI à côté et donc, ma sécurité financière.

Je n'ai clairement plus aucune audace, courage ou couille depuis. Envolés, comme mes rêves (c'est faux, mais c'était poétique).

Je suis toujours les tribulations de mes consœurs free-lance avec admiration et jalousie bienveillante.
Julia, tu es et resteras mon modèle de réussite. Julie aussi. Mais la peur a pris beaucoup trop de place pour que je redevienne la Reine de moi-même.

Peut-être que je ne suis pas prête, pas encore ? Que quelque chose d'extraordinaire m'attend et qu'à ce moment-là, je saisirais ma chance. En attendant, je subis ma vie professionnelle avec beaucoup de douleur. 
Je me déteste d'avoir écrit ça alors que je sais que je mérite tellement mieux qu'une vie à me contenter au lieu d'agir, d'être dans l'action, dans la liberté, dans l'épanouissement.

Je ne m'en sens tellement pas capable pour le moment.

Aujourd'hui ma société a 5 ans. Et je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou pleurer.

Il suffit parfois d'une conversation pour que j'ai de grandes idées et de grands projets. J'ai des amis en or qui me soutiennent, me boostent et m'aiment d'un amour si fort que je pourrais me présenter à la Présidentielle si je les écoutais. Alors pourquoi lorsqu'on je les quitte puis rentre chez moi, je reprends ma vie de victime ? 

Peut-être que j'attends le miracle, l'heureux hasard, L'Opportunité... mais dans le fond je sais bien que non. Quelque chose de génial m'attend, je dois juste trouver quoi. Et attendre le bon moment pour (re)briller.

Cet article décousu c'est la vraie vie. Ma vraie vie. Sans mensonges sans faux-semblants.

Je vous rassure (ou pas, on s'en BLC), hormis ça tout va bien. Je suis très heureuse dans ma vie, enfin je crois, le pro prenant parfois le pas sur le perso. Mais ça va.

Je travaille dur sur moi-même pour m'améliorer, me délester des doutes et des 15 kg, des personnes toxiques et des Bad Vibes.

J'avais besoin de me confier, de tout mettre à plat pour peut-être me mettre un coup de pied au cul avec cet article.

Je suis capable ? Je suis capable. 
J e  s u i s  c a p a b l e.

Mon moment (re)viendra, je patiente, j'analyse, je comprends, je m'interroge et un jour : je sortirais de tout ça, pour (re)devenir la Queen Boss !


Mais sans mourir poignardée par l'homme que j'aime et qui est mon neveu

La pose du stérilet en cuivre : SKETCH - Mona Champaign


Holà las bambinas ! Qui a dit que je parlais espagnol ici ? Personne.

Enfin, je comprends l'espagnol car ça ressemble à l'italien. C'est pour ça que je suis capable de tenir une conversation en espagnol en répétant et comprenant ce qu'on me dit, en changeant juste les temps.

Il y a deux ans, alors que je choisissais un string dans une boutique de plage en Espagne (passe-je réellement 5 mois de l'année à chercher le maillot de bain parfait - en vain - et finit seins et cul nus pendant toutes les vacances ? Absolument), un papy chulo m'a tapé la conversation en VO non sous-titrée :

- Bonjour mademoiselle, vous savez où je peux trouver ...
- Désolée, je ne parle pas espagnol
- Ah pardon ! J'ai cru que vous travailliez ici
- Non je ne travaille pas ici
- Mais vous parlez espagnol chicha ?!

Va lui expliquer que je comprends tout mais réponds en me calquant sur ce qu'il me dit.

Quoi qu'il en soit, je vous écris en direct de mon salon parce que c'est là que je vis, pour vous raconter le sketch de ma pose de stérilet contraceptif.


L'arrêt de la pilule en 2019

Pour rappel, j'ai arrêté la pilule contraceptive après 14 ans de prise en juin 2019. 
J'ai ensuite découvert ce qu'était des "vraies" règles, avec un flux un peu plus prononcé mais toujours régulier, alors que ma dernière année de prise de pilule, j'avais deux cycles qui avaient sauté à six mois d'intervalle.
C'est ce qui m'avait amené à réfléchir sur ma contraception et l'envie d'arrêter de prendre des hormones, qui déréglaient mon corps et mon cerveau.
J'ai donc arrêté la pilule contraceptive, je suis repassée aux préservatifs puis à l'abstinence, séparation oblige.

L'arrêt de ma pilule ne m'a causé aucun problème hormonal. 
Aucun boutons, aucune douleur, aucun retard de règles ou de prise de poids. Tout s'est très bien passé, hormis que j'ai quelques "contractions" que je n'avais pas auparavant pendant mes règles, que mon flux est un peu plus abondant et dure 1 ou 2 jours de plus.

Rien de très dramatique, arrêter la pilule contraceptive a été une excellente décision pour moi et j'en suis très, très heureuse.


Culottes menstruelles vie 🩸

Ensuite, flux oblige, j'ai cherché comment accueillir sainement et confortablement mes "nouvelles" règles, étant donné que sous pilule il était quasi inexistant.
Je n'avais plus envie d'utiliser ni tampons ni serviettes hygiéniques pour des raisons économiques, écologiques et de confort. 
J'ai donc cherché une alternative et j'ai découvert les culottes menstruelles.

J'ai testé la marque Fempo dont je vous avais parlé dans cet article, puis finalement j'ai trouvé mon BONHEUR absolu chez la marque SO CUP. ♥️
Et SO CUP j'en suis vraiment très, très fan.

Si tu es ma copine, je te l'ai conseillé, c'est obligé. Je l'ai conseillé à TOUTES mes potes  et sans mentir (c'est ce qui m'a poussé à écrire cet article), j'ai encore vanté leurs culottes menstruelles à une copine pas plus tard qu'hier soir. Je devrais d'ailleurs postuler pour être égérie de la marque mais là n'est pas le sujet.

Je porte ces culottes à CHAQUE cycle, je n'ai jamais eu AUCUNE fuite, elles sont très jolies, très confos et très efficaces.
J'ai 4 culottes de chez eux, en taille haute. 
J'en ai porté une à la plage à Deauville (sans me baigner), et pendant même - appelons une chatte une chatte - des jours hémorragiques.

La pose du stérilet en cuivre : mon sketch - Mona Champaign

Je porte le modèle SPLENDEA- So Cup 


Je conseille aussi ces culottes pour les mamans qui viennent d'accoucher, ou après une opération gynécologique. Honnêtement ça change la vie.
Je crois que le code IG10 est toujours actif pour avoir -10% sur votre commande. Vous me direz !


Repenser à une contraception - et vite !

Les hormones arrêtées, le flux contrôlé, il a fallu repenser à ma contraception, et quand j'ai rencontré mon amoureux (je place ça là pépouze), j'y ai repensé très, très vite.
Selon MOI et MON avis, les différentes contraceptions qui s'offraient à mon corps de déesse étaient :

- le stérilet contraceptif hormonal ou en cuivre
- les patchs contraceptifs
- l'implant contraceptif
- le diaphragme
- l'abstinence.

Je refusais le stérilet à tout point de vue. 

Déjà parce que les séances chez le gynéco m'ont toujours traumatisées et laissé un goût très amer de "trifouillage", que le fait d'imaginer un corps étranger en moi (objet plutôt)(j'aime les corps en moi)(surtout un du coup)(d'où le besoin de contraception) me mettait très mal à l'aise et surtout, j'avais entendu teeeellement de témoignages alarmants sur le stérilet que je refusais catégoriquement de m'infliger ça.

Le diaphragme me fait penser à un piège à loup et s'utilise avec un gel spermicide. 
Ça rime avec acide. 

Dois-je réellement expliquer pourquoi je n'ai pas envie de mettre de l'acide ni dans mon vagin, ni sur la teub de mon mec ? Je ne pense pas.

Les patchs me branchaient moyen trouvant ça trop contraignant et pas fiables, et je connaissais une fille dont le corps l'avait totalement rejeté. 
Elle s'était retrouvée avec des veines NOIRES et gonflées (gros, gros traumatisme quand tu vois ça à 16 ans) et l'implant comment dire ? J'imagine ça en mode Black Mirror. Un implant quoi.
Le truc s'appelle implant, quelle confiance j'ai avec un nom pareil ???
Et l'abstinence ... baaaaaaah flemme.

Ndrl : dans tous les cas, en cas de question(s) sur votre contraception je vous encourage à en discuter avec votre médecin, avant de le faire sur internet..!


Mon mec, ce gars sympa 

J'ai énormément de chance de partager ma vie avec un mec comme le mien. 
Nous n'avons aucun tabou si ce n'est qu'il confond Lomepal et Nekfeu et surtout, nous commu-niquons énormément.
Genre beaucoup.
Je lui parle de mes flux tendus, de mes culottes, de mes crampes menstruelles et de mon refus d'utiliser des capotes fluorescentes pour qu'il m'appelle princesse Leïa.

Quand nous avons évoqué ma contraception, je lui ai expliqué très clairement que je ne prenais plus la pilule et que je ne voulais plus jamais la reprendre.
Quand certains hommes ont en horreur ces sujets, mon amoureux lui m'a simplement répondu :

- si tu veux je la prends moi.

Voilà. Rien de plus, rien de moins.
Il m'écoute, me comprend, me soutient et a proposé de sacrifier une couille pour cela.
Je l'aime tellement.

OUI sacrifier une couille. Pourquoi ? Car je n'ai aucune confiance dans les contraceptions masculines sur lesquelles je me suis évidemment renseignée. 
Je n'ai rien trouvé d'officiel ni d'élaboré. Juste des articles pas très sérieux, des "études" et surtout, de ce que j'ai lu, pour les implants masculins et autres spermicides, l'homme retrouve une fertilité au bout de plusieurs mois.
Rien que ça déjà, j'imagine sa couille fondre en mode Tchernobyl.

Aucune envie que sa couille fonde donc, nous avons évoqué le stérilet en cuivre, qui est sans hormones donc. 
Je me suis renseignée davantage sur le DIU en cuivre et j'ai commencé à récolter des (vrais) témoignages.


Le stérilet, épisode 2

Soyons clairs, au début le stérilet c'était non. Je ne voulais pas en entendre parler.
Mais comme je suis intelligente, brillante, vraiment très belle et légèrement girouette par moment, j'ai décidé de reconsidérer la chose.
J'ai arrêté d'écouter tout et n'importe quoi/qui et m'en suis tenue aux faits. Aux VRAIS faits.
J'ai questionné ma commuMona sur Instagram et j'ai eu d'excellents retours sur le stérilet en cuivre.
Beaucoup moins que le stérilet hormonal. Pour être honnête, j'ai même franchement eu peur de certains témoignages ! 
De toute façon, bien que confortable pour certaines car il stoppe les règles, personnellement cela ne me pose aucun problème d'avoir mes règles. Je trouve même cela sain. 
De plus, mon souhait était d'arrêter les hormones, donc ce n'était pas du tout envisageable que je repasse à une contraception hormonale.

Comme je suis maintenant suivie par un sage femme, j'en ai discuté avec lui. Ou plutôt, c'est lui qui m'avait posé la question de ma contraception la première fois que je l'ai vu.
Je lui avais répondu que je n'en avais pas et que je ne trouvais rien qui me convenait.
Souvent femme varie.


Mon sage-femme : cet homme merveilleux

Pour rappel, suite à la pénurie de gynécologues, les rdv dans trois mois minimum ou ceux qui ne prennent pas de nouveaux patients, je me suis tournée vers les sages femmes pour mon suivi gynécologique.

Pourquoi choisir une sage-femme à un gynécologue ?

- La formation et la même qu'un gynécologue pour un suivi "classique"
- Tu n'as pas besoin d'être enceinte pour être suivie par un sage-femme
- Tu es remboursée par la sécurité sociale
- Elles/ Ils sont super sympas et mettent plus en confiance selon mon avis et ressenti que certains médecins qui m'ont ausculté
- Tu trouves très facilement des créneaux disponibles sur Doctolib.

J'ai choisi un homme car sa tête était sympa, qu'il était à 10 minutes de chez moi et parce que j'avais eu de mauvaises expériences avec les femmes gynécologues.
Pour info, je n'ai jamais été "suivie" par un médecin en particulier. J'ai changé de gynéco au gré des dispos et des villes où je travaillais. C'est donc la première fois que je suis suivie par la même personne.

Lorsque j'ai commencé à envisager le stérilet, j'ai donc repris rendez-vous avec lui pour en discuter.


Le stérilet, épisode 3

J'avais beaucoup réfléchi au stérilet sans hormones. J'en avais beaucoup discuté avec mon mec et un jour j'ai décidé de franchir le pas. 
J'ai donc posé toutes mes questions à mon sage-femme qui m'a tout expliqué, puis prescrit le kit spécial "stérilet petit format quand on n'a pas eu d'enfants", à la pharmacie ce qui était grave sympa.

J'ai dû attendre l'avant dernier jour de mes règles pour la pose, mon rendez-vous de dernière minute pris (les joies d'avoir un SF hyper réactif et à l'écoute) et c'était THE DAY.

Les gars, j'étais tellement stressée que j'avais oublié que ce jour-là j'étais en week-end en Normandie. J'ai dû reporter mon rdv au mois suivant, attendant l'avant dernier jour de mes règles - again.

Pourquoi attendre l'avant dernier jour de ses règles pour poser un stérilet ? Parce que nous sommes plus "ouvertes", et par "nous" je veux dire notre col. C'est donc plus simple pour la pose.

FUN FACT : année 2011, lors d'une échographie pelvienne (les vraies savent), le Docteur Pelvien m'a dit "vous avez un beau col !", alors qu'il avait sa caméra capotée (les vraies savent - again) dans mon moi-intérieur.
Qu'ai-je répondu ? Bah merci.


Le stérilet, épisode 4

- vous êtes prête ? 
- au taquet !

Musique, gants, explications, on y va ? ok. Spéculum, super beau col - merci !
Je passe la règle pour voir si tout va bien. Aïe ? oui j'arrête. Ça va ? ok on reprends. Allez ... ah ça bloque un peu.
Bilan : après trois échecs de passage de règle pour pouvoir insérer le stérilet, mon col avait décidé d'être un allumeur.

- c'est courant chez les femmes qui n'ont pas eu d'enfants, votre col est très tonique, c'est bien, mais là ça ne passe pas et si je réessaye je vais passer au travers du col et ce sera douloureux.
Ça arrive souvent, ne vous inquiétez pas, on retentera la prochaine fois. Vous avez tout bien compris ? Vous avez des questions ?
- donc j'suis une meuf tonique ? 


La pose du stérilet en cuivre : SKETCH - Mona Champaign
Je suis la perle, tu es mon huître.


Le stérilet, épisode 5

J'ai repris rendez-vous, j'étais au super taquet et j'attendais ce moment comme le messie. 
Je n'en avais pas parlé à mon mec pour lui faire la surprise du "et bah non bébé, tu peux y aller!", c'est pas glamour dit comme ça mais les gens dans ma situation comprendront. Et je les remercie pour ça.

J'avais rendez-vous le samedi matin à midi, le mardi à 10h j'étais souffrante et à 15h35 en train de me faire violer le pif par un test Covid. Mon unique sortie parisienne et mondaine de l'année 2020 : un cas contact.
On a reporté le rendez-vous, le test était négatif mais j'ai perdu 1 kg avec ma gastro.


Le stérilet, épisode 6

Confinement saison 2, décidément tout est un film dans cette histoire.

Nous sommes encore samedi, je me lève au dernier moment car je ne vois pas l'utilité de s'habiller ni se doucher en confinement, je fonce dans ma Gavito (ma voiture de son petit nom), et go to le sage-femme.
J'arrive pile à l'heure alors que je devais être en avance mais évidemment, il n'y avait aucune place pour se garer dans ce bled de con finis.
Je ferme la Gavito, j'attache mes cheveux avec ce qui ressemble être un élastique oublié sous mon siège, je fonce, je vole, je cherche le digicode dans le mail de confirmation du SF et là ... je m'aperçois que j'ai oublié le stérilet.

...

Je suis restée figée 10 bonnes secondes dans la rue. N'en pouvant plus de moi et me demandant COMMENT, mais COMMENT j'avais pu oublier le truc le plus IMPORTANT de cette histoire et me suis conchiée très fort.

J'ai appelé mon SF, je n'arrivais même pas à articuler tellement j'étais déçue de moi-même.
Il m'a dit "vous habitez loin ?" j'ai répondu "non à dix minutes en voiture", il m'a dit "ok je vous attend", j'ai répondu "c'est parti Jacky".
Il s'appelle Jacques. Il avait déjà raccroché.

J'ai béni le ciel et mon Papé pour la Gavito, j'ai enfourché mon siège et j'ai démarré en trombe ou en trompe je ne sais toujours pas.
J'ai fait une trace de pneu mais j'étais tellement stressée que je ne sais pas si elle était sur la route ou ailleurs.


Le stérilet, épisode 7

J'ai foncé, prudemment bien-sûr mais non c'est faux, j'ai foncé tel l'aigle royal dans Pocahontas.

Heureusement que c'était le confinement et qu'il n'y avait personne sur la route parce que sinon ça aurait été très compliqu... PUTAIN LE BUS !!!!
*klaxon* *klaxon* DEGAGE, DEGAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGE !! 
Pardon vraiment j'ai pas le temps OH PUTAIN LE STOP.
Ok respire respire. Il a dit qu'il t'attendait, tu ne vas pas te taper un accident pour un stérilet. Ok, appelle ton mec en haut-parleur pour qu'il sorte avec le stérilet comme ça tu gagnes du temps.
Respire, respire, respi...

- ALLO BÉBÉ ??? OUAIS OUAIS NAN J'AI OUBLIÉ LE STÉRILET TU PEUX LE PRENDRE IL EST DANS MON ARMOIRE. OUI LE STÉRILET JE L'AI OUBLIÉ. OUI BAH OUI.
OUAIS À DROITE ! À DROITE OUI ! MAIS OUI JE SUIS SURE ! COMMENT ÇA Y'A PAS ? BIEN SUR QU'IL Y A ÇA FAIT TROIS MOIS QU'IL EST LÀ.
MAIS À DROITE BÉBÉ LAAAAAAAAA PUTAIN DE MERDE DE STERILET À LA CONNNNNN ! OUI PARDON JE SAIS QUE TU M'AIDES. 
HEIN ? À GAUCHE ?
BAH À GAUCHE ALORS.

+ 6 minutes (au lieu de 12) j'étais en bas de chez moi pendant que cet amour précieux m'attendait dans la rue avec le stérilet dans la main.
Si je n'étais pas si pressée je lui aurais fait trois cent bébés, mais j'avais pas le temps et le stérilet était là pour éviter cela.

- JE NE M'ARRÊTE PAS JETE-LE !
- mais quoi ?
- JETE-LE !!!!
- hein ??
- JETE-LE DANS LA VOITURE
- par la fenêtre ?
- MAIS OUI VIIIIIITE !!!!
- t'es sûre ?
- JE VAIS TE QUITTER PTIIIIIIIIIIIN !!
- ok !
(il jette le stérilet en direction de la vitre)

- MAIS PUTAIN DE MERDE !!
- t'as pas ouvert la fenêtre ma chérie ...

Bon.
Je repars avec le stérilet, je vole, mais je vole tellement vite qu'on m'a surnommé l'aigle du 78 pendant trois mois après cela. (c'est faux).
Moi-même je ne savais pas que j'étais une aussi bonne pilote. Je suis une flèche, je franchis le mur du son et ... c'est quoi ce son ? Et c'est qui le connard qui me fait des appels de phare en pleine journée ?
Mais t'es sérieux abruti ? MAIS TA GUEULE PUTAIN !
*regard dans le rétro*
Ok c'est les flics.


Le stérilet, épisode 8

Je m'arrête pas, je peux pas m'arrêter je dois aller mettre un stérilet, ça fait huit épisodes qu'on l'attend.

Ça fait des mois que je reporte le rendez-vous, si j'annule il ne voudra plus jamais de moi et je l'aime mon Jacques. Je suis désolée, pardon.
PUTAIN MAIS J'AI PAS LE TEMPS ! ARRETEZ DE ME KLAXONNER !!

Du coup je faisais des "désolée désolée !" en montrant ma montre (que je n'ai pas) dans le rétro pour expliquer qu'il faudra m'arrêter après parce que là, j'ai vraiment pas le temps.

Je peux aller en prison pour ça ? Ils vont appeler des renforts ? Si ça se trouve ils pensent que j'ai le coffre rempli de coc' ou que je vends des kits de stérilet au marché noir.
Putain c'est chauuuuud, je peux même pas appeler ma mère pour lui expliquer parce que je conduis.
Quoique de toute façon, je suis déjà coupable là. Foutu pour foutu je leur fais doigt, histoire d'être la thug de la maison d'arrêt de Versailles.
Vous pensez qu'ils me donneront la chambre de Nabila ? Y'a des shampoings bio en prison ?
Ça y'est ils me dépassent, c'est la fin, c'est la fin, putain je vais me faire violer en cellule à cause de mes gros seins et je vais devoir lécher ma co-détenue pour pouvoir manger et ... hein ??

Les flics m'ont dépassé, et ont tracé en direction du bus en warning, 500 mètres plus loin.


Le stérilet, épisode 9

J'accélère parce qu'après, j'ai été retiré de l'argent (foutu pour foutu j'étais en retard), et un mec s'était mis en warning MAIS SANS ÊTRE DANS SA VOITURE, juste devant moi, m'empêchant de passer.

Je l'ai klaxonné avec tellement d'insolence que j'étais sure qu'il allait me casser les dents. Mais non.
Il est sorti du PMU avec son café dans un gobelet en plastique, en détente et m'a fait coucou.
J'ai fait coucou, il m'a dit ouvre ta fenêtre, j'ai refait coucou, il m'a redit ouvre ta fenêtre mais en criant un peu, j'ai réalisé que j'avais couché avec lui dans une ancienne vie, il m'a envoyé un bisous édenté et j'ai pris le sens interdit pour partir.

Il y avait les flics. 
Je ne me suis toujours pas arrêtée.

Avec 18 minutes de retard je suis arrivée chez mon SF, qui a eu un léger sursaut en me voyant arriver en trombe (trompe?), les cheveux hirsutes et gras, mon jogg a moitié tombant, mon masque avec des canards, brandissant le stérilet et hurlant "JE L'AI !!!" juste avant de faire une crise d'asthme et de m'écrouler sur un siège. Le sien.


Le stérilet, saison 2 : la pose

ALLELUIA ? Tu l'as dit ma soeur !
Pour la première fois de ma vie, j'ai parlé à mon col. Je lui ai dit écoute Jean-Claude, t'es mignon, t'es beau et tonique on sait, mais là, il faut s'ouvrir un peu au monde sinon c'est la merde.

- excusez-moi ?
- non je parle à mon col !
- ah.

On s'installe.
Gants, musique, speculum, règle. ÇA PASSE !

- tout va bien ?
- oui go go Jacko
- pardon ?

On continue, ah ça fait un peu mal en effet. Ah oui pas très sympa, oula bon très bien. Keep cool keep cool. Oulaaaaa ça nique un peu non ?
Et là ... Vous me croyez si finalement mon col avait décidé de faire le videur et s'est rétracté d'un coup ? Obligés de le laisser respirer comme s'il voulait faire un break.

- ne vous inquiétez pas ça arrive, on va le laisser un peu et reprendre dans quelques minutes
- vous avez des enfants ?
- non.

+ 8 minutes, ça repart.

- vous avez chaud non ?
- un peu
- vous sentez une baisse d'énergie ? la tête qui tourne ?
- oui oui, assez
- ok vous pouvez faire un malaise, ne vous inquiétez pas si ça arrive, je suis là, on fait une pause et on arrête quand vous voulez
- j'ai eu un peu la nausée
- on fait une pause ?
- non non go, je suis allongée de toute façon, donc si je fais un malaise vous pourrez continuer je serais inconsciente, comme ça je sens rien.

Il a sorti la tête de mon col et m'a dit "heu ?".
Finalement je n'ai pas fait de malaise.

- et sinon c'est plus douloureux d'accoucher ?
- oui
- ah.

Cela a duré un peu moins de 45 minutes et au final, même si certains moment étaient un peu douloureux, nous avons réussi ! GLOIRE À DIEU ET À JACQUES.

Il m'a remis plein d'infos, m'a contacté le lendemain pour savoir si tout allait bien et notre nouvelle vie, à mon stérilet et moi a commencé.
J'avais rendez-vous 1 mois plus tard pour une échographie pelvienne pour être sûre qu'il soit bien placé et je peux contacter mon SF au moindre souci ou à la moindre question.

J'ai eu mal au ventre tout le samedi, mais supportable avec un Spasfon.
Le lendemain tout allait bien et je testais ma nouvelle vie intime avec un stérilet : aucun souci !
Je n'ai pas eu de douleurs supplémentaires et mes règles sont arrivées comme prévues. 

Au final, toute cette histoire ce film s'est très bien passé pour moi malgré la saison entière pour une "simple" pose de stérilet.
Je ne peux que vous encourager à trouver la contraception qui vous convient, selon vos besoins et vos envies.
N'oubliez pas que chaque femme est unique, pour certaines cela se passera différemment que d'autres.
Cet article est mon point de vue et MON ressenti.

Trouvez LA contraception qui vous va bien, et la ou les personne.s avec qui pouvoir en parler sans honte ni tabou.

Au début, j'ai pensé que cette nouvelle étape de ma vie de femme, ne faisait que reculer celle de ma vie de mère. 
Mais c'est faux. Et c'est la première chose que m'a dit mon amoureux. Et croyez-moi, quand on a 30 ans passés et qu'autour de vous ça pouponne ou ça couve, parfois vous vous sentez pas dans les bonnes cases. 
Pourtant, je suis exactement à la bonne place dans ma vie, et avec la bonne personne.

Je ne reporte pas mes désirs d'enfants, au contraire. Je décide de choisir leur moment, sans crainte ni peur.
Je me laisse le choix, je nous offre ce choix et dès qu'il sera pris, je prendrais rendez-vous avec Jacques et ne manquerais pas de vous raconter le sketch - sans aucun doute - que ça sera.

J'espère que cet article vous aura plu, ou aidé.
Je précise que je ne suis ni médecin, ni évangile, ce sont mes ressentis, mes envies et nous avons toutes les nôtres. Vivez-les à fond et comme il vous plaît ! 


❓ VOS QUESTIONS ❓ :


➖ La pose du stérilet ça fait mal ?
Tout dépend de votre corps et de votre ressenti. Certaines secondes étaient douloureuses, mais supportables. Et finalement, cette douleur ne dure pas très longtemps. Encore une fois, selon mon ressenti !

➖ Est-ce-que tu as eu une baisse de libido après la pause de ton stérilet ?
Pas du tout.

➖ Les fils ils dépassent ? Ton mec le(s) sent ?
Mon sage femme m'a expliqué que les fils finissent par se poser sur le col. Si jamais je les sentais (ou mon partenaire), il les aurait coupé un peu plus courts.
Personnellement, ni moi, ni mon chéri ne les avons senti !

➖ Est-ce qu'on peut mettre des tampons avec un stérilet ?
Oui tout à fait !

➖ Pourquoi ne pas choisir celui qui arrête les règles ?
Premièrement, car je ne voulais plus prendre d'hormones et c'est le stérilet hormonal qui arrête les règles.
Deuxièmement, car je ne trouve pas cela naturel - en ce qui me concerne - de ne plus avoir ses règles.
Troisièmement, cela ne me dérange pas du tout d'avoir mes règles, je trouve même cela sain !

➖ Tu penses continuer avec ce moyen de contraception une fois la durée de celui-ci écoulée ?
Je n'en sais rien. Le stérilet dure 5 ans, puis on le retire ou on le change.
J'espère le retirer avant les 5 ans pour d'autres projets de vie. Ensuite, on verra comme ça se passe ! 🙂

➖ C'est fiable le stérilet en cuivre ?
Disclamer : aucun contraceptif n'est fiable à 100 %. Cependant, les stérilets font partie des méthodes les plus efficaces.
sources : Ameli & choisirsacontraception.fr

Le stérilet en cuivre est fiable à 99,2 % en pratique et 99,4% en théorie.
Pour les 0,8%, c'est Dieu, l'univers ou qui tu préfères qui décide !

➖ Tes règles sont douloureuses et abondantes ?
Non, je n'ai jamais eu de règles douloureuses. J'ai parfois quelques contractions qui passent avec un Spasfon et c'est tout.
Concernant mon flux, je n'ai rien remarqué de particulier lors de mon premier cycle après la pose du DIU en cuivre.

➖ Est-ce-que ça vaut le coup de le poser juste pour six mois si je peux un enfant ?
Je n'en sais rien du tout d'un point de vue santé, je te conseille de poser la question à un professionnel.
D'un point de vue personnel, je dirais oui car tu es tranquille pour six mois, mais je ne sais pas si ton corps (ni un médecin) sera d'accord !

➖ Y'a-t-il des effets indésirables avec le stérilet en cuivre ? Comme la pilule ?
Personnellement, je n'ai eu aucun effet. Ni douleur, ni bouton, ni prise de poids !

➖ Ça fait grossir le stérilet ?
Non.
Manger trop de bonbons au caramel oui.

➖ On peut utiliser des sex-toys avec un stérilet ?
Tout à fait et je t'y encourage.
Je t'expliquerai ça dans un prochain article ! 😉


[...]


N'hésitez pas si vous avez d'autres questions, je serais ravie d'y répondre !


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ABOUT THAT BICHE

© illustration henriette nenette.
Depuis 1988 actrice oscarisée de ma propre vie. Depuis 2012 blogueuse à succès.

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