Il y a quelques années, durant ma jeunesse folle pendant laquelle mon style vestimentaire se composait essentiellement de legging et d'extensions, j'étais crush d'un mec du quartier voisin.
Le stalking n'existant pas encore mais ma folie si, avec BFF nous traînions souvent vers chez lui par hasard le plus non-total afin de tomber sur lui par le hasard le plus non-total.
Un soir, alors que nous avions convenu d'aller acheter des clopes dans le tabac qui - ça par exemple ! - était le QG de nos bêlatres, nous sommes évidemment tombées sur mon amoureux platonique qui était avec un ami.
Une discussion en entraînant une autre, les mecs décidaient d'aller boire des verres non loin de chez nous.
Avions-nous réellement le temps de minauder alors que nous étions au max ? Je ne pense pas.
Quelques instants plus tard nous étions dans un bar, une bouteille de champagne sur la table et un coca pour moi car oui mes amis, à cette époque je ne buvais pas d'alcool.
Le monde sachant très bien et ce, depuis l'enfance, que mon trop gros coeur me fait aimer toute personne sur cette terre dotée d'un beau sourire et d'un pénis, au cours de cette soirée non alcoolisée je me suis finalement rendu compte que je préférais l'autre mec.
Oui, de base je chinais un garçon mais finalement j'ai préféré son ami - souvent femme varie - et visiblement c'était réciproque.
Et là, la soirée a commencé ...
La bouteille de champagne et mon coca finis, le billet de 100€ déposé tranquillement sur la table sans attendre la monnaie, les deux hommes proposaient que nous sortions en boite de nuit.
Avais-je réellement le temps de leur dire "ah désolée les mecs, je ne sors pas en boite je préfère dormir" ? Absolument pas !
Nous embarquions donc tous les quatre dans la Clio 3 portes de BFF en direction de la capitale pour danser all night long (ALL NIGHT LONG ALL NIGHT LOOOOOONG - bisous Lionel et Julie) et ce soir-là il faisait frisquet de la nouille.
Pourquoi le temps est important pour le récit de l'histoire ? Parce que j'ai fait la fille frêle qui frissonnait sur la banquette arrière.
Que s'est-il passé par la suite ? Le mec nouvellement aimé par mes soins et qui était assis à côté de moi a remarqué mon frisson polaire (au bout de dix minutes d'acting il pouvait) et m'a donc tout naturellement ... pris dans ses bras.
*Drop the miiiic*
La suite ? Interdite au moins de 18 ans (et à toute personne de ma famille - chiudi la pagina Francesca, per favore).
Alors qu'il me réchauffait le corps de ses bras musclés et la glotte de sa langue mouillée, le mec a dans le plus gros des calmes sortit sa teub. Oui sa teub, sa bite, son chibre de shlague, le mec a sorti son gourdin en toute décontraction pendant que BFF respectait les limitations de vitesse et que son pote cherchait une station de radio.
J'ai tout de suite pensé à ma copine jetant un oeil dans le rétro et tombant sur une teub en gros plan.
Moi paniquée choquée et à moitié MDR de la situation, j'ai bafouillé "mais nan ! mais nan ! mais nan !" qui signifiait : range ton pénis s'il te plait mon garçon.
Il l'a rangé, nous avons continué à mélanger nos bactéries buccales comme si je ne venais pas de subir la gênance extrême du péni sorti.
Nous sommes finalement arrivés devant la boîte, mon "mec" nous a demandé de le suivre, coupant à travers la foule parce que visiblement, nous n'avions pas le time de faire la queue malgré la trentaine de personnes qui se pelait les miches devant l'entrée, tandis que Baracuda faisait non de la tête.
Il a donné trois billets de cent euros à la fille de l'accueil et Baracuda nous a escortés jusqu'à une table où un magnum de champagne avec des feux d'artifice ont suivi.
Moi ? Je commandais des sirops de fraise avec les billets de 10€ que mon mec me filait telle la stripteaseuse en legging, verres que je remplissais avec l'eau du bac à champagne rempli de glaçons fondus.
Malgré ma dégaine de banlieusarde et ma présence non habituée des lieux, plusieurs mecs sont venus nous parler afin d'en savoir plus sur mon sourire - ou mon 95D - c'est selon.
Le problème, c'est que les gars n'avaient pas le temps de nous saluer que nos deux amis les évinçaient dans la seconde à base de mains qui volent et les yeux qui lançaient des éclairs.
Apparemment nous venions de nous trouver des mecs qui pesaient dans le game.
Au cours de la soirée, afin d'éviter tout débordement et parce que les billets fusaient aussi vite que les coups de langues impromptus de mon nouvel amoureux, la sécurité avait encerclé notre table pour empêcher toute personne de venir nous importuner.
Gardes du corps perso s'il vous plait ! J'étais la Paris Hilton cheap de Paname et BFF buvait du champ' à gogo.
Nous avons donc appelé cette soirée : la soirée Scarface.
Le champagne coulait à flots, les billets volaient et moi, sobre et les extensions grasses : j'étais au max.
J'avais visiblement pécho le gangster du secteur et j'avoue que cela ne me déplaisait pas d'avoir le statut de Elvira, le legging en plus et la cocaïne en moins.
Nous dansions enlacés sur du Colonel Reyel et je me sentais la reine du monde.
Malheureusement, BFF n'était pas du tout intéressée par "son" mec qui rappelons-le, était à la base mon choix premier mais pas du tout le sien dans la mesure où elle était sortie avec son frère.
On évite de sortir avec des gens de la même famille, hormis si ceux-ci portent le nom de Beckam.
5 heures du matin, toujours sobre mais femme d'influence, nous avons quitté la boîte pour ramener BFF.
Mon mec a pris le volant et a explosé la voiture en la garant, maîtrisant plus le jeté de billet de 100€ que la marche arrière. BFF était tellement décontenancée qu'elle ne lui a même pas pété les genoux.
Nous sommes montés chez BFF, mon mec a commandé un taxi pour nous et son ami s'est écroulé sur le lit avec environ 10 grammes dans le sang, tandis que mon amie me regardait avec les yeux qui disaient ;
- seriously ? Me dit pas que vous allez le laisser ici ?
- mais on ne va pas l'emmener, tu vois pas que je sors avec un mec qui pèse ?
- meuf redescend sur terre il t'a roulé trois pelles sur Colonel Reyel.
- oui mais ça fait plaisir.
Tout ça, sans sourciller ni parler.
#UNAGI.
Finalement, parce que dès qu'il s'agit de mecs l'amitié passe au second plan mais que ton amie le sait et t'aimes quand même, nous avons laissé le mec cuver chez BFF et nous sommes partis prendre notre taxi.
Pour la petite histoire, il a bien évidemment tenté de pécho ma copine jusqu'à ce que celle-ci l'informe qu'elle était sorti avec son frère et que donc, il ne fallait pas abuser dans la vie.
Le gars est parti. BFF a donc dormi.
Moi, j'aurais dû sentir le plan foireux étant donné que mon mec n'a jamais voulu donner l'adresse de destination lorsque nous sommes montés dans le taxi. Il a juste dit "Versailles, je vous indiquerais le chemin".
Bon, j'étais fatiguée, j'avais toujours les cheveux gras et mon mec m'emmenait sûrement au Trianon Palace.
Ou pas.
Tout à coup, après avoir guidé le chauffeur à base de "à droite, gauche, là, non je vous indique, voilà arrêtez-vous ici", nous sommes arrivés à destination devant un hôtel qui ressemblait à ... à rien en fait.
Je suis descendue, j'ai cherché le nombre d'étoiles mais il n'y en avait pas.
J'ai suivi mon mec parce que de toute façon je n'avais pas mes clefs et pas d'appart et quand il a checké le réceptionniste et raconté sa life, j'ai compris qu'il venait souvent ici.
Il a pris la 42 "comme d'habitude" et on a marché vers le couloir.
Lorsque je suis rentrée dans la chambre je ne savais pas si je devais partir en courant ou chercher la caméra.
Lorsque je suis rentrée dans la chambre je ne savais pas si je devais partir en courant ou chercher la caméra.
Mec, j'aurais préféré que tu me payes des Cocas Z toute la soirée mais qu'au moins tu m'emmènes dans un vrai hôtel où les oreillers sont sur le lit et pas dans le placard branlant qui pue la naphtaline.
Est-ce-que je lui ai fait le coup de "c'est la première fois que je viens à l'hôtel avec un mec" alors que j'étais au Campanile sur la N12 la veille ? Absolument.
Je me suis précipitée dans la salle de bain pour laver mes cheveux et cacher mes extensions dans mon sac à main, puis j'ai rejoint mon mec qui s'était mis à l'aise entre-temps.
Bon, bah ok.
La suite est simple et pourrie, pas besoin de détails. Le mec s'est cru dans un film de boules et était aussi bourrin qu'un ... bourrin. Heureusement, l'alcool aidant ça a duré 3min08.
J'ai dû dormir 4 heures et mon réveil a sonné à l'heure où je devais être au boulot en train de servir des paninis.
Mon mec s'est allumé une clope sans bouger du lit alors que c'est interdit de fumer dans les hôtels tout le monde sait ça.
Pour information, l'hôtel a pris feu quelques mois plus tard. Hasard ? Je ne pense pas.
Visiblement nous n'étions plus à ça près et j'attendais qu'il se lève pour me ramener, problème : nous étions rentrés en taxi et il n'avait absolument pas le time de me ramener sur son dos.
Visiblement nous n'étions plus à ça près et j'attendais qu'il se lève pour me ramener, problème : nous étions rentrés en taxi et il n'avait absolument pas le time de me ramener sur son dos.
J'ai fait une mini-scène pour la forme alors que je n'avais qu'une seule envie : quitter cet endroit de merde pour prendre une douche et oublier cette soirée de l'angoisse.
Je suis partie telle la fille qui n'a besoin de personne même si elle ne sait pas comment rentrer.
Tandis que j'avais la main sur la poignée, la tête haute et la haine dans le sang, prête à partir sans me retourner je suis tombée nez-à-nez avec la femme de ménage.
Mon gros porc d'amant avachi dans le lit et la clope au bec a hurlé "pas maintenant !" et je suis décédée de honte sur place.
Tandis que j'avais la main sur la poignée, la tête haute et la haine dans le sang, prête à partir sans me retourner je suis tombée nez-à-nez avec la femme de ménage.
Mon gros porc d'amant avachi dans le lit et la clope au bec a hurlé "pas maintenant !" et je suis décédée de honte sur place.
On s'est regardées quelques secondes, le temps qu'elle me juge de tout son être et que je baisse les yeux avant de partir comme une flèche.
J'ai croisé le réceptionniste en sortant qui m'a souhaité une bonne journée alors que j'étai déjà loin sur le boulevard.
Je suis arrivée une heure en retard au boulot mais en voyant ma tête, mon collègue a compris que j'allais avoir des choses à raconter donc il n'a rien dit et a attendu que je lui raconte la soirée Scarface.
La suite de l'histoire ? J'ai recroisé Tony Montana sur le parking d'un resto quelques semaines après, puis en rentrant dans le bar j'ai vu que B20 le psycho était là.
J'ai foncé vers la banquette rejoindre BFF en mode "OMG OMG OMG" tandis que Tony et B20 discutaient tranquillement au comptoir.
J'étais paniquée parce que j'ignorais qu'ils se connaissaient et que s'ils parlaient de moi ils se seraient vite rendu compte que j'étais comme qui dirait ... avec eux en même temps au moment des faits.
Je ne savais plus où me mettre, BFF m'a dit "ce serait trop marrant que Alpha arrive" et j'ai rigolé.
Là elle m'a dit "nan nan je rigole pas, Alpha est là !"
- TU DÉCONNES ?
J'ai tourné la tête et je les ai vu tous les trois en train de rigoler et de siroter un demi.
Les trois mecs que je côtoyais se connaissaient tous et étaient tranquillement en train de tailler la bavette.
Les trois mecs que je côtoyais se connaissaient tous et étaient tranquillement en train de tailler la bavette.
Espérons qu'ils ne parleraient pas de ce que j'ai taillé chacun chez eux.
(joke - mais jeu de mots trop tentants).
(joke - mais jeu de mots trop tentants).
Note de l'auteur : cette histoire s'est passée il y a plusieurs années.
Évidemment qu'aujourd'hui je prendrais certaines dispositions, du genre : ne pas trainer avec des dealers généreux sur le champagne mais pas sur les hôtels et accessoirement, sortir avec des mecs en même temps sans savoir qu'ils se connaissent, tous.
10 commentaires
Du grand Mona.
RépondreSupprimerUn pur moment de bonheur.
<3 love sur toi
Supprimeret bien quelle histoire ! heureusement que le mec n'étais pas un serial killer ;-)
RépondreSupprimerArticle à venir sur ce sujet tiens ... ;)
SupprimerRDV lundi !
Daaaaamn girl! L'alcool t'aurait permis de tout oublier ma belle !! Mais quel radin de merde cela dit, ca flambe en te-boi et ca part a VERSAILLES pour la chambre d'hotel la plus pourave du siecle ... Qu'est-ce que le point...
RépondreSupprimerNOUS SOMMES BIEN D'ACCORD !
SupprimerHeureusement que je ne garde que le meilleur de cette période ... c'est à dire cet article :)
Mais quelle story !! c'est encore mieux qu'Engrenages, non?
RépondreSupprimerMa caille, j'en frémis de peur pour toi en y pensant....
Un énorme SKETCH qui m'a permis d'avoir de la matière à écrire sur ce blog aujourd'hui ...
Supprimer" Pour information, l'hôtel a pris feu quelques mois plus tard. Hasard ? Je ne pense pas."
RépondreSupprimerCe sont les petits détails comme ça qui font que tes articles sont toujours au top ;)
Merci Stéphanie, t'es trop mignoooooooooooonne
SupprimerLâche ton com !