La soirée où ... je suis tombée amoureuse d'une fille



Encore une fois j'ai tout donné dans le titre merci beaucoup.
Au vu des récentes nouvelles apprises pas plus tard qu'hier soir, j'avais le choix entre reprendre le cours du blog avec cet article ou bien en écrire un autre dont le titre serait "comment les mecs sont tous des gros trous du cul d'enfoirés de merde qui se foutent de notre gueule et par notre j'entends la mienne" mais c'était trop long et trop agressif pour un come-back.

Stay tunned, il n'est pas impossible que l'article soit publié incessamment sous peu.
En attendant, voici la folle histoire de Mona qui aima les filles, et une en particulier.

C'était un jeudi soir comme il en existe tant d'autres.
Avez-vous déjà remarqué que les jeudis soir sont toujours plus palpitants que les vendredis ? A croire que l'interdit de sortir et de rentrer tard car on bosse le lendemain nous donne envie de faire encore plus de folies.

Suis-je réellement au chômage et donc, n'ai aucune restriction professionnelle ? Absolument.
Est-ce-que cela m'a empêché de sortir le jeudi soir lorsque j'avais un boulot ? Absolument pas.

Bref, le jeudi tout est permis et ce jeudi-là j'avais l'anniversaire du mec de Natacha.
Inutile de préciser que depuis que je suis au chômage ma vie sexuelle sociale l'est également, j'étais donc assez jouasse de bouger mon boule musclé par LA SALLE pour fêter ledit anniversaire.
Nous avions un étage privatisé, de l'alcool qui coulait à flots, ma récente frange était bien lisse et j'avais un crop top.
Ok les gars, la soirée pouvait commencer.

C'est peu après mon arrivée que Natacha et son mec me présentèrent Gérard, aka le BFF du MDN* (mec de Natach) avec qui ils essayent de me caser depuis six mois.
Elle m'a dit "il n'est pas grand mais il est sympa". Il m'a dit "il a un prénom de merde, mais il veut se poser".
Moi je me sus dis "il s'appelle Gérard, c'est totalement mort", donc forcément quand on me l'a présenté j'ai fait ma bêcheuse parisienne-que-je-ne-suis-pas et je l'ai à peine calculé tandis que Natacha me faisait des énormes clins d’œil absolument pas discrets.

Comme j'étais toujours une bêcheuse minaudeuse parisienne-que-je-ne-suis-toujours-pas, j'ai mis mon radar en route à la recherche d'une vraie target.
Beaucoup quelques verres plus tard je dansais le rock sur Larusso tout en ondulant contre ma trouvaille masculine dont je ne connais toujours pas le prénom à l'heure où j'écris.

Entre deux roulés/ portés/ tombés/ boulés, je faisais à mon tour des clins d’œil absolument pas discrets à Natacha qui m'a prévenu de suite que si je choisissais cette cible, il ne fallait pas que je m'attende à quelque chose de sérieux.
Au moment précis de l'histoire c'était exactement mon but donc c'est avec aplomb et enjaillement total que je répondais "no problem babe !" et que je rejoignais mon mec pas sérieux pour danser la salsa sur la Tribu de Dana.

Beaucoup de déhanchés plus tard j'avais (très) soif et surtout marre de boire de la bière et de la sangria, je me suis donc dirigée vers le bar pour commander mon premier mojito de la soirée.
Je suis descendue puis me suis frayée un chemin vers le comptoir et là ... je l'ai vu.

La serveuse était trop bonne.
Lunettes, coupe courte à la garçonne, yeux verts et tatouée de partout et surtout dans des recoins que j'imaginais totalement tout en ayant chaud de la culotte tête.
Je me suis approchée et j'ai commandé mon mojito. Elle m'a répondu "ça marche ma belle".
Ok les gars vous m'avez perdu.
Elle était trop BELLE, la fille m'attirait je n'avais yeux que pour elle alors que ... techniquement je suis quand même totally love des hommes soyons clairs.
Genre grosse passion dans ma vie, best hobby de ma life, LES MECS en caractères 48 dans "centre d'intérêt" sur mon CV.
Mais là ... la fille était juste méga envoûtante.

Elle m'a servi, je lui ai dit "t'es magnifique !", elle m'a répondu "oh merci, t'es trop mignonne".
Ok les gars vous m'avez encore perdu.

Je suis remontée rejoindre ma target qui en fait avait une tête de trou du cul et j'ai siroté mon mojito  alone tout en dansant la valse sur Britney Spears et ce, sans mon mec/ pas mec à la tête de trou du cul.
IT'S BRITNEY BITCH.

Puis jeudi soir oblige, les gens qui ont une vie professionnelle stable et normale ont commencé à partir.
Moi j'étais méga motivée pour continuer de danser, boire des mojitos et draguer la serveuse mais  problème : Natacha et son keum rentraient eux aussi. C'est alors que la soirée a pris un cours inattendu ...

Gérard n'avait absolument pas envie de rentrer non plus et surtout, avait posé son jeudi. Il était donc complètement opérationnel pour qu'on continue la soiré ensemble.
Natacha me connaissant que (trop) bien, a demandé à Gégé de prendre soin de moi et surtout, de bien faire attention à sa chère Monanouchka. Si elle savait ce qu'il m'attendait ... 
Moi, sociable et ivre, je fis de Gégé mon nouveau BFF et nous avons terminé la soirée endiablée à boire des verres et danser sur Garou.
Entre-temps, j'allais faire des œillades à la serveuse qui m'obsédait toujours.

Alors que le bar fermait, j'ai commandé un dernier verre et la serveuse canon me l'a offert parce que "tu as commandé toute la soirée et t'es vraiment trop mignonne".
Ok les gars vous m'avez définitivement perdu.

Le bar a fermé, Gégé a pris ma main pour m’emmener dans un autre bar et là nous avons dansé le rock sur du ... rock.
J'arrêtais pas de hurler "J'ADORE MA VIIIIIIIIE" (alcool aidant, c'est fou comme tout a l'air plus génial quand nous sommes ivres, ivres de vivre). 
Puis, forcément, comme ma vie n'est qu'une vaste imposture, j'ai voulu rejoindre Gégé qui me commandait une énième vodka Shweppes (là vous vous dîtes que ça fait beaucoup d'alcool et de mélanges et vous avez totalement raison, vous comprendrez pourquoi par la suite).
J'ai donc sauté du podium qui faisait environ cinq centimètres et c'est à ce moment PRÉCIS que ma cheville a vacillé sous un énorme crac. AÏE !

Premier réflexe : personne ne m'a vu ? Ok c'est bon.
J'ai soufflé une minute puis j'ai avalé mon verre d'une traite et j'ai continué de danser jusqu'à ce qu'il commence à faire jour et que Gégé (re)prenne ma main pour m’emmener vers un taxi.
Nous sommes rentrés chez lui, nous avons chanté et fait du piano puis c'est dans la plus grande décontraction que j'ai enlevé mont shirt et mon pantalon pour afficher ma culotte taille haute sans couture dentelle apparente et que j'ai déclaré "je vais me coucher" puis me suis couchée dans son lit comme si j'étais chez ma reum.
J'ai appelé la suite de ce moment "la dernière niquance sous Hollande".
Comprendra qui voudra.

Le lendemain (14h00) les mélanges divers et variés d'alcool commençant à danser la lambada dans mes intestins, je me suis levée discrètement pour aller ... me rafraîchir et c'est là que j'ai constaté que mon pied était bleu, énorme et surtout que je ne pouvais pas le poser par terre.
Grosse ambiance.

Étais-je réellement à plus d'une heure de transport de chez moi ? Forcément.

Bref, la suite de cette histoire est très simple, Gégé a acquis le sobriquet de Gégé-le-trou-du-cul-qui-ne-m'a-pas-rappelé alors que personnellement j'aurais opté pour Gégé-le-mec-qui-fait-trop-le-mec-alors-qu'il-a-un-shampoing-pour-calvitie-naissante-dans-sa-douche mais ce serait méchant.

Un jour j'écrirais un article sur "pourquoi les mecs pensent qu'on va tomber amoureuse à la première pelle et donc, fuis comme des enfoirés alors que soyons honnêtes mon amour pour un homme dure entre 5 minutes et deux jours". Mais là n'est pas le sujet.

Le mois suivant, j'ai pensé à la serveuse tous les jours. Elle m'obsédait.
Je me suis rapidement rendue compte que depuis, mon regard sur les femmes avait changé.
Je les regardais tout le temps, je les trouvais belles et j'imaginais des selfies aux hashtag #Love sur mon Instagram avec certaines d'entre elles.

J'ai changé mon paramètre de recherche sur tinder "juste pour voir" et j'ai réalisé qu'il y avait franchement pas mal de meufs méga belles/ bonnes/ envisageables autour de moi.
J'en ai parlé à mes proches tellement la serveuse m'obsédait et tellement j'avais l'impression que tout m’échappait,

Ma mère : et bien écoute, pourquoi pas après tout !
Ma tante : ça se trouve c'est ce qu'il te faut pour être heureuse.
Mon neveu : elle ressemble à Raiponce ?
Ma soeur : genre t'aime plus la bite ?
Ma chatte : Miaou ?

Je n'étais pas plus avancée jusqu'à ce que Natacha - encore une fois - entre en scène,

- Ca va Monanouchka ?
- Si on oublie le fait que je me suis faite ghostée ENCORE par un chauve probablement gay, ça va.
- Il est complètement gay même.
- Le mec fait le beau alors que ALLLLOOOOO tu t'appelles Gérard et t'as un shampoing spécial perte de densité.
- Et des chaussures de merde. Et tu sais pas quoi ? Mon keum il va souvent dans le bar où on a été tu vois
- Ouais et ?
- La serveuse tatouée ...
- La bonasse qui m'obsède ?
- Ouais, et bien figure-toi qu'elle est lesbienne !
- [...]
- Mona ? Allo ?

La minute suivante j'avais son Instagam sous les yeux (vous connaissez tous ma capacité à exceller dans l'art du stalking). La meuf était effectivement tatouée de partout, elle est modèle nue, fait du pôle dance et est célibataire.
Et elle travaille tous les jours sauf le mardi.

Bon, peut-être que la première niquance sous Macron sera différente des autres ...
Ou peut-être pas.

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